• La sonde Européenne Mars Express vient de confirmer la présence de méthane dans l'atmosphère martienne. Ce gaz, qui ne peut persister longtemps à la surface de Mars du fait de son exposition aux rayons ultraviolets, pourrait donc être le marqueur d'une activité biologique actuellement à l'œuvre sur la planète rouge. 

    Il convient cependant de rester très prudent sur cette hypothèse, quantité de processus non biologiques pouvant également expliquer la présence de méthane, notamment une activité volcanique discrète ou souterraine. De plus, la quantité trouvée, 10 parties par milliard, est véritablement infime. 

    Il n'en reste pas moins que, quel que soit le processus en cause (géologique ou biologique), l'énigme du méthane martien ouvre de formidables perspectives de recherche...

    Vie martienne : les indices s'accumulent

    La présence d'eau et de méthane aux mêmes endroits sur Mars est-elle un indice supplémentaire d'existence d'une vie ? Des analyses récentes exécutées à partir de données fournies par la sonde Mars Express de l'ESA révèlent que, dans l'atmosphère de Mars, les concentrations de vapeur d'eau et de méthane coïncident de manière importante.

    vie & eau sur mars

    Ces résultats, provenant de données obtenues par le Spectromètre planétaire à transformée de Fourier (PFS), nous font mieux comprendre les processus géologiques et atmosphériques spécifiques à Mars, et ouvrent de nouvelles pistes concernant l'existence d'une vie actuelle sur la Planète rouge.



    Le PFS a observé qu'à une altitude comprise entre 10 et 15 kilomètres de la surface, la vapeur d'eau est présente dans l'atmosphère de manière uniforme et est intimement mélangée à ses autres composantes. Il a aussi constaté, à proximité de la surface, sa présence sous des formes plus concentrées dans trois grandes régions équatoriales : Arabia Terra, Elysium Planum et Arcadia-Memnonia. Dans ces endroits, cette concentration est deux à trois fois supérieure à celle des autres régions observées.



    L'eau a coulé en abondance sur Mars et des conditions favorables à la vie ont pu y exister, a annoncé la Nasa en fondant ses conclusions sur les explorations menées par l'un de ses robots actuellement sur la planète rouge. Les chercheurs tirent leurs conclusions de la composition actuelle des roches, qui contiennent notamment des sulfates et d'autres minéraux se formant en présence d'eau, ainsi que de la forme de certains rochers contenant des cavités où se sont formés certains cristaux.

    Le robot Opportunity a trouvé "une quantité impressionnante de sels" à la fois à la surface d'une roche et à l'intérieur de cette roche, a expliqué Benton Clark, membre de l'équipe scientifique de la mission. "La seule façon pour une telle quantité de sels de se former est de se dissoudre dans l'eau avant que l'eau ne s'évapore", a-t-il ajouté.





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  • Selon certaines théories, l'eau sur Mars aurait été abondante à une époque. Aujourd'hui, l'eau serait toujours présente sur Mars mais en quantité beaucoup moins importante. Grâce aux observations réalisées par l'instrument ASPERA-3 de Mars Express, des scientifiques ont pu développer une nouvelle théorie qui expliquerait la disparition de l'eau sur Mars.

     
    ASPERA-3 a pu déterminer que le vent solaire traverse l'ionosphère et pénètre très profondément dans l'atmosphère martienne jusqu'à une altitude de 270 kilomètres. Le vent solaire érode l'atmosphère martienne et il semblerait qu'il ait pu « arracher » une bonne partie de l'eau présente sur Mars il y a environ 3800 millions d'années.

    Mars a eu une enfance humide et tempérée avant de devenir aride et froide

    La planète Mars a connu une période assez brève durant laquelle elle était relativement humide et tempérée avant de subir un changement climatique majeur qui l'a rendue aride et froide,


    des conditions peu propices à la vie, selon une étude internationale publiée jeudi aux États-unis.

     

    Se basant sur les données fournies surtout par OMEGA, le spectromètre de la sonde martienne européenne Mars Express, ces experts ont déterminé que la carte minéralogique de la planète rouge qu'ils ont établie est étroitement liée à la présence d'eau liquide à sa surface, comme l'indique l'érosion importante constatée. Cette carte géologique martienne est la plus étendue jamais réalisée. Elle couvre 90% de la surface et indique que les conditions favorables à la vie n'auraient existé que dans l'enfance de la planète. "Il y a 3,5 milliards d'années, Mars est devenue de plus en plus sèche et acide, un environnement inhospitalier à la vie, même pour un microbe", a expliqué John Mustard, un géologue de l'Université de Brown (Rhode-Island, est). Si des organismes vivants se sont développés sur Mars, on en trouvera des traces dans les roches argileuses abondantes et le sol au nord du plateau volcanique Syrtis Major dans les régions de Nili Fossae et de Marwth Vallis, ont estimé ces scientifiques. Ces zones constituent des cibles de choix pour de futures missions robotiques d'exploration, a souligné John Mustard, un scientifique travaillant sur les missions Mars Express et américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), récemment mis en orbite autour de la planète rouge.

     

    Le MRO est doté d'instruments d'une grande puissance. Son spectromètre de reconnaissance (CRISM) commencera en septembre à scruter ces régions riches en argile. Les images que transmettra le CRISM seront vingt fois plus précises que celle prises par Mars Express. L'équipe internationale de scientifiques français, russes, allemands et américains, conduite par Jean-Pierre Bibring, astrophysicien de l'université de Paris, a utilisé des données recueillies pendant deux ans par OMEGA (Observatoire pour la minéralogie, l'eau, les glaces et l'activité) pour établir cette nouvelle carte minéralogique de Mars.


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  • Les glaciers reviendront sur MARS Des glaciers tels qu'il y en a eu il y a quelques millions d'années sur Mars réapparaîtront à l'avenir, estiment des chercheurs qui ont réussi à expliquer la présence de la formation de glaces dans le passé en certains endroits de la planète rouge. "A l'avenir, ce phénomène (de formation de glaciers) peut se reproduire, on en aura d'autres", a affirmé à l'AFP François Forget, du CNRS, responsable d'une équipe internationale qui a modélisé le climat martien il y a 5 millions d'années.



    Les observations des sondes ont montré des traces de grands glaciers dans certaines régions de la planète situées aux moyennes latitudes, et même sous les tropiques : d'une part près des flancs ouest des grands volcans martiens de la région de Tharsis et sur le volcan géant Olympus Mons, d'autre part de l'autre côté de la planète, dans une région située à l'est du bassin d'Hellas.
     
    Les planétologues, pour expliquer la formation de ces glaciers, ont joué dans leur modélisation sur les changements d'inclinaison de l'axe des pôles par rapport au Soleil (l'obliquité). Ces variations atteignent pour Mars une amplitude extrêmement importante, contrairement à ce qui se passe pour la Terre.

    Ils se sont alors rendu compte que, sur "une planète Mars au climat relativement comparable à celui que nous observons aujourd'hui", mais avec une calotte polaire nord très chauffée par des été "torrides", il y avait plus de vapeur d'eau dans l'atmosphère, avec "condensation et accumulation de glace sur les flancs +au vent+ des grandes montagnes martiennes". Une simulation dans laquelle le pôle sud subit de grosses chaleurs l'été a montré que c'est l'est du bassin d'Hellas qui est alors le "lieu d'intenses précipitations", ce qui "peut expliquer pourquoi cette petite région est à présent recouverte de formations glaciaires". "Les zones d'accumulation de la glace prédites correspondent précisément aux régions où des traces de glacier ont été découvertes, ce qui indique que le phénomène simulé est probablement celui qui est à l'origine de ces formations", notent les auteurs de l'étude. "Quelques millions d'années, c'était hier", et ce qui s'est produit alors, avec la même quantité d'eau qu'actuellement sur la planète, "va se passer dans l'avenir", a souligné M. Forget en prévoyant la réapparition de glaciers.

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  • Des bactéries terrestres ont probablement été acheminées involontairement sur Mars par des engins d'exploration, mais vu les conditions climatiques sur la planète rouge, elles ne peuvent qu'avoir été détruites ou se trouver dans un état dormant, soulignent les experts. Il n'y a en tout cas aucune preuve que de tels micro-organismes vivent sur Mars. "Il est probable que les différentes missions qui ont été envoyées sur Mars l'ont déjà contaminée, c'est-à-dire déposé des bactéries terrestres. Mais vu les conditions climatiques qui règnent sur l'astre, celle-ci ne peuvent être que ou détruites ou dormantes. La condition minimale requise pour que la vie puisse se développer c'est la présence d'eau liquide, ce qui n'est pas le cas en principe à la surface de Mars, où en plus les conditions climatiques sont très dures" a expliqué l'exobiologiste André Brack.

    La présence de micro-organismes terrestres pourrait compliquer la recherche d'une vie extraterrestre dans le cas où l'on trouverait des bactéries martiennes qui ressembleraient à s'y méprendre à leurs cousines terrestres. "On se bat pour que les agences spatiales prennent un maximum de précautions. c'est de l'écologie planétaire", souligne M. Brack.



    André Debus, chargé de mission à la protection planétaire au CNES, souligne que des spores bactériennes terrestres sont présentes sur la planète rouge. Mais "elles restent à l'état dormant et ne peuvent proliférer. Ces spores sont détruites en quelques minutes lorsqu'elles sont exposées aux ultraviolets du Soleil. Les seules qui survivent à l'état dormant sont celles contenues à l'intérieur des robots, dans des structures, des boîtiers de caméras, etc."

    Les spores qui ont résisté au voyage dans l'espace entre la Terre et Mars, et à leur arrivée sur la planète rouge ne sont pas à proprement parlé vivantes. "On dit qu'elles sont viables", souligne M. Debus. Elles peuvent être "revivifiées" si elles rencontrent des conditions favorables: eau, température plus élevée, nourriture... "Mais il n'y a pas de bactéries terrestres vivantes sur Mars. Ce n'est physiquement pas possible."

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  • Belles images du sol MartienTrès belle photo macroscopique du sol Martien non loin d'un cratère. A noter la formation granuleuse de la roche. Elle est la signature d'une érosion dont l'origine n'est pas le vent martien mais de la présence d'eau sur cet planète.

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