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    Les quatre grandes étapes de l'évolution

    Comme nous l'explique le Professeur à l'Université Paris12 Francois Raulin, nos connaissances sur l'apparition du vivant sur notre planète ont considérablement évolué dès lors que Pasteur a contredit la théorie de la génération spontanée. La panspermie a alors pris le relais.

    Cette théorie a ensuite été remplacée par le concept d'évolution chimique, qui fut énoncé par Oparin dans les années 1920, et qui fut conforté expérimentalement pour la première fois par Miller en 1953. Le scénario à présent accepté suggère que la vie sur notre planète est l'aboutissement d'une chimie prébiotique de complexité croissante, ayant eu lieu dans l'environnement  primitif terrestre, mais avec plusieurs variantes sur l'origine des ingrédients qui sont au cœur de cette subtile cuisine: l'eau liquide et la matière carbonée.

    Formée il y a environ 4,6 milliards d'années avec l'ensemble des autres planètes du système solaire, quatre étapes ont été nécessaires pour mener à l'apparition d'une vie intelligente sur Terre:
    - L'apparition de la vie unicellulaire, qui s'est déroulée environ 500 millions d'années après la formation de notre planète ;
    - L'apparition de la vie multicellulaire, qui s'est produite environ 1.5 milliard d'années plus tard ;
    - L'apparition des cellules spécialisées permettant des formes de vie complexes avec des organes fonctionnels, qui a pris 1 milliard d'années supplémentaires ;
    - Et, enfin, 1 milliard d'années ont été nécessaires pour acquérir la faculté du langage.


    Quatre constats

    Premier constat, le passage d'une étape à une autre n'a tenu qu'à un fil. Il s'est fait par des paliers très difficiles à franchir.

    Deuxième constat, il apparaît que nous avons évolué vers la fin de la période d'habitabilité de la Terre. Cela signifie que la généralisation du processus de l'évolution de la vie un peu partout dans l'Univers est très peu vraisemblable. Par contre la donne aurait été différente si la vie intelligente était apparue dès le début de l'habitabilité de la Terre.

    Troisième constat, le passage d'une étape à une autre est long et doit se faire dans un ordre déterminé. Cela signifie qu'il y a environ 10 % de chance de passer d'une étape à une autre et que sur 4 milliards d'années, il y a seulement 0,01 % de chance qu'une forme de vie intelligente puisse émerger et perdurer le temps de se poser des questions sur son origine.

    Dernier constat, si une forme de vie prébiotique a réussi à se frayer un passage pour devenir intelligente, sa durée de vie sera relativement courte sur la planète sur laquelle elle a évoluée !


    Source: flashespace.com


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  • Europa

     

    Europe est plus petit que notre Lune. Sa surface, parsemée d'un réseau de lignes sombres, est formée vraisemblablement d'une couche de glace d'environ 2 à 10 km d'épaisseur, recouvrant un océan gelé. Une mince couche d'oxygène a été découverte en 1995 par le Télescope Spacial Hubble.


    Europe est le second des 4 satellites principaux de Jupiter en partant de la planète, c'est le plus petit des quatre satellites galiléens. Son orbite est en résonance avec Io et Ganymède (4 orbites de Io pour 2 d'Europe et une de Ganymède).

    Les survols de Voyager révélèrent une surface jeune et lisse sur Europe couverte d'immenses plaques de glace. La sonde Galileo obtint des images répétées de la surface avec une résolution des centaines de fois supérieure à la résolution Voyager.


    Elle trouva des indices supplémentaires pour la présence d'eau liquide ou bourbeuse sous les plaques de glace fracturées. La mission Europe Orbiter, planifiée pour un lancement en 2003 et une arrivée en 2007, accomplira une étude de la surface glacée du satellite et de l'eau qui serait dessous. Si cela est confirmé, Europe sera le seul corps du système Solaire, outre la Terre, avec une quantité importante d'eau liquide. (Callisto pourrait aussi avoir une couche d'eau liquide, mais cela est moins certain.)




    Europe était une princesse Phénicienne, petite fille de Poséidon (Neptune). Jupiter (Zeus), qui en tomba amoureux, se déguisa en taureau blanc pour la conquérir en évitant les colères d'Héra (Junon). Europe s'enhardit à monter sur l'échine du taureau divin qui l'emporta sur les rivages de la Crète...



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  • Callisto

     

    La sonde Voyager 1 a découvert à la surface de Callisto, un grand bassin orné d'un cratère circulaire clair d'environ 600 km de diamètre, au centre d'un ensemble de rides circulaires concentriques. Le sol est recouvert d'un matériau sombre ancien, parsemé de taches plus claires dues aux traces d'impact de météorites qui ont fait remonter en surface des matériaux tels que des glaces.


    Callisto est le plus externe des satellites galiléens de Jupiter. Son orbite est proche, et se rapproche de plus en plus de la résonance avec Io, Europe, et Ganymède - 8 orbites pour Io, 4 orbites pour Europe, et 2 orbites de Ganymède auront la même durée qu'une orbite de Callisto.


    Les survols des sondes Voyager ont montré les surfaces les plus criblées de cratères du système solaire, donc les plus anciennes. La sonde Galileo a survolé Callisto à plusieurs reprises et a identifié une atmosphère ténue de dioxyde de carbone et des indices pour sa composition interne. Bien qu'aucun champ magnétique global n'ait été décelé sur Callisto, des variations brusques des lignes de champ magnétique de Jupiter ont été observées au voisinage de Callisto.




    Lycaon eut une fille, Callisto, selon Eumèlos et quelques autres (car Hésiode fait d'elle une nymphe, Asios en fait la fille de Nyctaeus et Phérécyde la fille de Crèteus). C'était une chasseresse, compagne d'Artémis. Elle portait les mêmes vêtements que la déesse et lui avait juré de rester vierge.

    Mais Zeus, pris d'amour, s'unit à elle contre son gré, en prenant la forme d'Artémis (selon certains) ou d'Apollon (selon d'autres). Pour qu'elle échappe à la vigilance d'Héra, il la changea en ourse. Mais Héra poussa Artémis à l'abattre parce qu'elle n'avait pas su préserver sa virginité.





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  • Io, satellite de Jupiter

    Io, un mode volcanique :

    Dans un silence absolu, de gigantesques panaches fusent vers le ciel noir puis retombent en averses de neige. Au creux des caldeiras, bouillonnent des lacs de lave. De longs fleuves de magma sillonnent les plaines. Ils changent de couleur et de vitesse au gré des circonstances. De sulfureuses nappes phréatiques migrent le long des fractures, remontent à la surface, rongent les hauts plateaux et se transforment en geysers au contact des roches en fusion. De temps en temps, une falaise s'effondre sous son propre poids. Ou bien une montagne bascule et s'enfonce dans le sous-sol. Etranges phénomènes qui ont existé ailleurs, en d'autres temps, dans le reste du système solaire. Et que l'on peut observer aujourd'hui encore, en direct, dans un fantastique décor dominé par Jupiter la planète géante. Io n'est pas seulement une lune. C'est aussi une machine à remonter le temps.

    Découverte par Galilée en 1610, Io resta longtemps un point lumineux que la proximité de Jupiter rendait difficile à étudier. On calcula sa période de révolution autour de la planète géante (42 heures), et on constata que sa taille, sa densité (3,5), sa composition rocheuse et son absence de glaces la rendaient apparemment proche de notre Lune. Rien de bien extraordinaire.

    Mais lorsque la sonde Voyager 1 entreprit, en mars 1979, d'étudier les satellites de Jupiter et envoya les premières images haute définition de Io, celle-ci devint immédiatement l'attraction principale. Cette petite lune montrait en effet sur les photographies prises au téléobjectif une fascinante palette de couleurs jaunes et oranges, avec de curieux cercles rouges, de longs serpentins verts ou bruns, des croissants bleuâtres, des plaques blanches et une multitude de petites taches rondes et noires. Ces dernières ressemblaient à ces innombrables cratères qui témoignent de l'intense bombardement d'astéroïdes auxquels ont été soumis tous les astres du système solaire il y a 4 milliards d'années.

    Les taches noires ? Des caldeiras, ces dépressions qui se forment au sommet d'un volcan après une éruption. Les anneaux rouges, les traînées vertes, brunes ou grises, les zones blanches ? Des coulées de lave et des dépôts de givre, colorés par du soufre évacué puis refroidi à différentes températures. Les ombrelles ? Des jets d'oxyde de soufre (et non de cendres comme sur la Terre) pouvant atteindre une vitesse d'évacuation de 1000 mètres par seconde (3 fois la vitesse du son) et monter jusqu'à 200, 350, 500 km d'altitude. Une atmosphère extrêmement tenue, une très faible gravité et la nullité des vents permettent à ces colossales colonnes de gaz qui jaillissent des évents, de suivre une trajectoire balistique et de se déployer en gracieuses fontaines symétriques.


    La plus grande de ces fontaines éruptives découverte par Voyager 1, avait 1000 km de diamètre. Elle reçu le nom de Pelé, la déesse hawaiienne des volcans. Furent également baptisés Loki (210 km de diamètre), Promethée (250 km), Amirani (200 km) Masubi (150 km). Vingt ans après le passage des sondes Voyager ces volcans étaient toujours actifs.

    Les télescopes terrestres dans les années quatre-vingt puis la mission Galileo entre 1995 et 2002 ont exploré de loin puis, de plus en plus près, ce sulfureux petit satellite. Ils ont recensé 200 caldeiras de plus de 20 km de diamètre, une centaine de volcans en activité et d'innombrables points chauds. La sonde Galileo a notamment découvert et photographié, de monstrueux rideaux de laves en fusion, longs de 30 km, hauts de 1500 mètres. Pourquoi, une lune aussi petite qui, théoriquement, devrait être froide depuis longtemps à l'instar de notre Lune, est-elle un corps en fusion produisant 100 fois plus de laves que la Terre ?

    Les paysages sur Io

    La surface de Io présente une grande variété de terrains. Les caractéristiques marquantes sont des dépressions irrégulières qui correspondent aux caldeiras des volcans (patera), des éminences (tholus), des vastes zones caractérisées par un albédo clair ou sombre (regio), de hauts plateaux (planum), des montagnes (mons) et des chaînes de cratères (catena). Rien à voir avec les autres lunes de Jupiter où dominent les cratères (comme sur Callisto), les rayures, les rides et les cannelures (comme sur Europe et Ganymède).

    Nombreux sont les traits qui témoignent des tensions marémotrices et de l'évacuation de la chaleur qu'elles génèrent : boucliers volcaniques en pente douce semblables à nos volcans hawaiiens, coulées serpentant sur plusieurs centaines de kilomètres, gigantesques anneaux de dépôts, lacs de soufre fondu, caldeiras effondrées, interminables plaines de laves...

    Seules les montagnes, hautes de plusieurs kilomètres, ne semblent être liées, du moins directement, à ce monstrueux volcanisme. Ce sont d'immenses blocs basculés, manifestement formés lorsque la croûte se casse et s'enfonce sous son propre poids. Le résultat, en quelque sorte, d'une tectonique verticale.

    Le remodelage de la surface est tel que les cratères, si nombreux ailleurs, n'existent pas sur Io. Ils ont été effacés, gommés, sous les retombées pyroclastiques et les flots de lave qui surgissent des noirs évents. On a calculé que si une couche moyenne de 3 millimètres recouvrait chaque année Io, il ne faudrait que 10 millions d'années pour que se constitue une croûte de 30 km d'épaisseur. Si ces estimations sont justes, la croûte de Io aurait été renouvelée 500 fois depuis la formation de Io, il y a 4,4 milliards d'années.

    Une chimie du soufre

    Le soufre et ses composés donnent à ces paysages des couleurs bariolées. La région de Culan Patera (ci-dessous) constitue un splendide exemple de cette palette contrastée où dominent le jaune, le vert et le rouge. Les teintes changeantes des coulées de lave reflètent, en partie, les états chimiques du soufre qui change selon la température à laquelle il est chauffé ou refroidi.

    Le soufre possède en effet d'étonnantes propriétés. A sa température de fusion, 113°, il est jaune. A 150°, il devient orange. A 180°,il vire au rouge. A 250° et plus, il revêt une couleur brun-noir.

    Autre caractéristique du soufre : il conserve sa couleur de fonte s'il est brusquement refroidi. Ainsi une petite coulé de soufre jaillissant à plus de 250° sera d'une belle couleur chocolat et le restera si la température ambiante (- 150°) la refroidit brutalement. Mais si elle est épaisse, et se refroidie lentement, elle tournera au rouge ou à l'orange.

    Le soufre présente une autre singularité. Sa viscosité évolue au gré de la chaleur. A plus de 250°, il est très fluide. Au fur et à mesure que sa température baisse, il devient de plus en plus visqueux. A 200° il est rouge et pâteux. Mais il redevient fluide à 150° alors qu'il est orange. Et il se fige à 120° lorsqu'il est jaune.

     

     

     


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  • Japet

     

    Japet est un des objets les plus mystérieux du système solaire. Il présente une surface restée intacte depuis 3 milliards d'années, soit un peu plus d'un milliard d'années après sa formation et une étonnante chaîne montagneuse qui s'étend tout le long de son équateur ! Cette chaîne montagneuse est unique dans tout le Système Solaire. Elle s'élève jusqu'à 20 kilomètres de haut et s'étire sur 1300 kilomètres le long de l'équateur de la lune, donnant à celle-ci l'allure d'une coquille de noix.

    Autre particularité, une de ses faces est aussi blanche que l'autre est noire.



    Cette dissymétrie de couleurs plonge les astronomes dans l'expectative. Les scientifiques attendent donc beaucoup de l'analyse des données acquises pendant ce passage. En particulier ils tenteront d'expliquer les mécanismes responsables de son aspect physique et de déterminer la composition de sa surface.

    La présence supposée sur la face sombre d'hydrocarbones aromatiques polycycliques pourrait peut-être fournir des indices sur l'origine de la vie sur Terre. Ces composées organiques que l'on retrouve également dans les comètes et les poussières interstellaires ont vraisemblablement ensemencé la Terre très tôt après sa formation.


    L'étude de Japet peut amener les scientifiques à mieux comprendre le rôle de la rotation des objets du Système Solaire dans leur évolution. Des isotopes retrouvés sur sa surface sont également connus pour être présents sur des météorites formées dans le Système Solaire interne ce qui, de fait, permet aux astronomes de comparer l'histoire de la formation des objets du Système externe à celle d'autres objets du Système Solaire interne comme la Terre, la Lune ou encore les astéroïdes.

    Les premières images brutes rendues publiques par la NASA sont pour le moins fascinantes. Elles révèlent un monde très peu semblable aux autres satellites de Saturne. Les terrains observés de Japet sont bien évidemment parsemés de cratères de toutes tailles et ne présentent pas de diversité géologique importante, exception faite de la crête qui s'étend tout le long de son équateur.

    Enfin, l'observation des couleurs de surface, des albédos et des spectres devrait renseigner les astronomes sur la composition des zones survolées. Certaines images montrent de façon très claire des différences de composition (la couleur de ces roches varient du blanc au noir).


    Son nom :

    C'est un Titan de la première génération, fils d'Ouranos et de Gaia.
    Japet (Iapetos) est l'époux de l'Océanide Clymèné selon Hésiode et le père de Prométhée, Epiméthée, Atlas et Ménoetios.

    Selon Apollodore l'épouse de Japet serait l'Océanide Asia. Mais on cite aussi Asopis la fille d'Asopos et même Libye.

    Comme il était le père de Prométhée les Grecs le considéraient comme l'ancêtre de la race humaine.
    Il fut précipité dans le Tartare avec les autres Titans par Zeus lors de la titanomachie.



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