• ACTE 5 : La première Colonie d’Orionis

     


    Mille années plus tôt dans le calendrier de Ré.

    Exodus a quitté le cosmodrome  de la Cité de Tolô sous le soleil brûlant  d'une journée estivale.


    Son équipage constitué de trois milles colons est à son bord. Il transporte les sept générateurs qui vont terraformés Ori 1 Bellatrix, seule planète habitable que les technos ont choisi pour cible. Exodus est le croiseur galactique le plus sophistiqué que l'homme n'a jamais réalisé.


    Il est surtout le premier appareil cosmique à réaliser un saut Collapsar, sorte de technologie de voyage quasi-instantané. L'objet suit une courbe géodésique prédéfinie suivant des distorsions basées sur les fluctuations de la matière noire.


     L'Exodus se déplace comme s'il n'avait jamais rencontré de champ collapsar et ce jusqu'à ce qu'il rencontre un autre champ collapsar, lui même prédéfini, où il réapparaît. Cette technologie récente est une véritable révolution permettant de franchir des distances colossales. Le temps de déplacement est quasiment nul.


    Il sera aussi le premier contingent qui va permettre la première colonie de la constellation d'Orionis, la colonie des bâtisseurs de la guilde du futur. Il transporte l'espoir de tout un empire.


    L'espoir de pouvoir enfin établir de nouvelles frontières ainsi que de disséminer l'espèce humaine aux confins de la région qui jouxte les étoiles principales de la constellation d'Orionis. La propagation de l'homme et de son savoir dans la périphérie de Bellatrix en est le but ultime. Ori Bellatrix est la cible à atteindre. Le devenir de l'humanité est ici. Ori Rigel et Ori Betelgeuse seront les destinations suivantes.


    A son bord, le Commandor Takahashi assure le bon cheminement de l'opération et le commandement de cette mission. Takahashi est inquiet, il suit les évènements avec  l'attention que mérite sa mission.


    - « Nous avons atteint la ceinture des astéroïdes Commandor, nous stabilisons les réacteurs ioniques. Nous sommes actuellement en mesure d'effectuer notre saut Collapsar, les paramètres sont nominaux. » 



    - « Tolô, notre trajectoire est correcte et nous allons lancer nos générateurs de champ collapsar. Les coordonnées sont formelles, nous avons atteint la cible fixée. »


    Devant l'Exodus, l'espace semble s'iriser de mille feux. La proue du croiseur intersidéral s'illumine dans un champ aux couleurs bleutées. On entend déjà le ronronnement des générateurs collapsar.


    - " Nous sommes prêt pour le saut collapsar Commandor, les coordonnées spatio-temporelles sont fixées. La cible et son collapsar associé est placée sur l'orbite basse de Ori 1 Bellatrix."


    Tout le monde attend l'ordre que doit donner le Commandor Takahashi. Il retient sa respiration, une légère angoisse fait frémir la commissure de ses lèvres.  Il serait lui-même incapable de décrire avec les mots justes les sensations qui l'habitent alors, tandis que tous les officiers le fixent , attendant tous l'ordre.

    Il gonfle sa poitrine lentement et  déclare :


    - " Go ahead ! "


    On ne reverra jamais plus l' Exodus.


    1 commentaire
  • Acte 6 : Rencontres (Texte de Foortune prod.)

    Le Prince Tolô se tenait immobile au milieu de la grande salle du conseil de ReN.

    Les immenses statuts des reines de la cité qui l'encerclaient semblaient se moquer de lui.
    Leurs yeux morts de marbre blanc se découpant dans les premiers rayons du soleil, leurs mains tendues vers le ciel soutenant la voûte céleste, les lignes de leur robe semblant s'agiter sous un vent imaginaire…
    Combien de rois et de reines avaient fouler ces dalles en implorant l'aide de la cité ?

    Combien étaient morts, exécutés pour leur traîtrise, ces mêmes dalles se gorgeant de sang ?
    Il caressa distraitement les plis de son long manteau blanc brodé d'argent.Cette salle était faite pour l'impressionner…mais il ne dépareillait pas dans un pareil écrin de lumière…

    Au contraire, elle était faite pour le mettre en valeur.
    Lorsqu'il s'était présenté seul devant les portes de ReN, il s'était attendu à diverses difficultés. Mais un garde était arrivé en courant et l'avait conduit à travers des dédales obscurs, le cachant, sans un mot… pour l'enfermer dans cette salle.

    Comment avait-on eu vent de son arrivée ?
    Pourquoi l'avait-on amené ici comme un vulgaire voleur ?Il passa sa main gantée de blanc dans ses cheveux au reflet d'or, s'assurant d'un geste maniaque qu'ils retombaient parfaitement le long de son cou.Le silence manquait l'abrutir quand il entendit les gonds de la porte principale grincer sous leur poids. Une jeune femme s'avança alors d'un pas décidé dans sa direction.

    Son uniforme militaire, entrelacé de rouge et de noire lui saillait à la perfection. Il avait rarement vu une noble aussi belle dans ce genre de vêtement ! Ses yeux francs et la douceur de ses traits le firent sourire.
    Ses cheveux nattés sentaient les fleurs…quelques mèches égarées sur son visage…aurait-il le goût de les remettre lui même à leur place ?

    Il esquissa un mouvement de la main mais se ravisa brusquement.
    Les marques nettes et  rouges sur sa gorge lui donnèrent soudainement l'envi de vomir.Glacé jusqu'aux os il sentit ses mains se crisper de colère. Comment avait-on pu porter la main sur une telle femme ?

    Il vit ses yeux se plisser face à sa réaction incomprise.
    Elle s'apprêtait à lui parler quand il remarqua enfin l'homme qui se découpait derrière elle.

    Alors la colère déferla comme un torrent fou dans son être et la haine étrangla les mots dans sa bouche. Il posa la main sur son épée avec l'intention de tuer. 

    _____________________


     
    Lorsque Lôr pénétra dans la salle du conseil de ReN elle fut littéralement éblouie.Elle était pourtant habituée… mais frappée aussi subitement par le soleil, elle ferma un instant  les yeux pour se protéger. Sa colère contre Kaos lui tordait encore la bouche.

    Elle enrageait.
    Sentir le soldat derrière elle lui était insupportable… Elle avait encore l'impression d'avoir ces mains sur sa peau. Elle se sentait souillée par les marques qui lui brûlaient la gorge.

    Et cette folle nouvelle concernant Betelgeuse? Comment pouvait elle croire une chose pareille?
    Elle battit des paupières… Des lignes brut de lumière tombaient au hasard sur les dalles, dansaient le long du sol comme des éclairs pour disparaître aussi soudainement…
    Son regard se posa comme dans un rêve sur l'homme immobile droit devant elle.
    Elle en eu le souffle coupé… comme une apparition… elle cru voir pendant une fraction de secondes un ange aux immenses ailes déployées.

    Puis comme un mirage, la vision se brouilla, puis disparue…
    Les yeux des reines ancestrales la fixèrent avec gravité, leurs bouches semblèrent lui sourire avec mépris, comme si elle venait d'interrompre quelque chose de magique....

    L'homme au visage étrangement beau et fin, laissa son regard d'un noir sans fond la dévisager avec une insistance prononcée.

    Mal à l'aise elle essaya d'affermir autant que possible sa démarche lorsqu'elle se dirigea vers lui. Ce ne pouvait être que le Prince Tolô. Elle ne l'avait jamais vu avant ce jour !

    Plus âgé qu'elle d'une vingtaine d'années, il dégageait une aura de force et d'assurance. Impressionnée, elle tenta de paraître plus sure d'elle mais sans succès.

    Le prince lui sourit soudainement… d'un sourire qu'elle n'avait jamais vu… sur quelqu'un d'autre que son père.

    Et toute sa colère, tous ses doutes s'évanouirent. Sa gorge se serra d'émotion. Quelque chose en elle vibra si fort qu'elle sentit tout son corps trembler. Ses sens l'abandonnèrent.

    Lorsqu'elle s'arrêta devant lui, elle cru qu'il allait la toucher… elle aurait voulu pouvoir lui dire… lui dire que…
    Un subtile geste de la main, un tremblement de la lèvre… puis tout se brisa.
    Elle sentit l'air frémir autour d'elle…
    Elle vit avec horreur le visage de Tolô se muer en quelque chose d'ignoble.
    S'était comme si les reines de pierre s'étaient misent à hurler.
    Elle vit son regard courir sur son cou…puis se poser sur l'ombre à côté d'elle.

    Il porta sa main à la garde de son épée.
    Elle vit la lame jaillir et frôler sa joue…

    - Kaos !

    ______________________



    Kaos connaissait bien Tolô ... même trop ...

    Il vit l'attaque mais ne pu réagir assez vite.Il sentit l'épée frôler sa gorge et le sang jaillir sur son visage.
    Mais ce n'était pas le sien.
    Lôr avait dévié la lame avec sa main droite.
    La gauche, tremblante, retenait le poing crispé du Prince sur le Pommeau de son épée.
    Mais comment avait elle pu faire ça ! C'était à lui de la protéger !

    - "Avez vous donc perdu la raison Prince ! hoqueta-t-elle."

    - "Vous ne comprenez rien ! Laissez moi tuer ce monstre !"
    Kaos vit le sang couler sur les dalles.

    C'était comme avant… si rouge...
    Ses yeux, sa bouche, son odeur, sa chaleur… Il fut frappé de plein fouet par des images.

    Noires comme la nuit elles lui dévorèrent l'esprit. Par Ré tout puissant il ne voulait pas se souvenir!

    Des pans entier d'une mémoire volontairement oubliés volèrent en éclats... sa raison se brisa.

    Il faillit crier, son âme littéralement prisonnière du regard destructeur de Tolô.

    - "Tu l'as tué ignoble vermine ! "

    Il se revit des années en arrière dans cette grande chambre de veloursElle était si belle avec ses grands yeux et son tendre sourire ! Son nom…
    Jamais il ne s'était senti aussi heureux que dans ces bras !
    Son nom c'était…

    Comment avait-elle pu tomber amoureuse de lui ! Vouloir tout perdre pour un si jeune soldat d'Orionis ?

    Maelly…

    Et cette silhouette tremblante dans l'entrebâillement de la porte qui les avait surpris.

    Il savait qu'elle était destinée à être reine… il savait mais il n'avait pas pu taire ses sentiments.

    Séduire.. C'est ce qu'il savait faire de mieux après se battre.
    Puis le combat… tout s'était brouillé autour de lui.On voulait le tuer… il avait riposté… elle s'était interposée… trop tôt… trop tard.

    L'épée l'avait à jamais privé de sa beauté…
    Ils l'avaient tué… tous les deux… leurs fautes… leur pêchés.

    - "Je te hais !"  hurla soudain Tolô comme un dément.

    Puis une femme posa sa main blessée sur sa joue.
    C'était la première fois qu'il lisait sur son visage autant de tristesse.
    Mais qui était-elle déjà ?...Elle était juste entre eux …
    Comme avant …

    Ils entendirent comme dans un lointain rêve une alarme retentir…

    Quelque part un terrible bruit assourdissant…

    la salle entière vibra.


    La cité de ReN était attaquée.


    2 commentaires



  • Le voyage de l'Exodus prit un temps incroyablement long pour ses occupants. En apparence uniquement, car le jeu incroyable du Temps relatif et du Temps absolu jouait des tours aux nouveaux colons, les premiers de notre nouvelle colonie d'Ori 1 Bellatrix  nécessaire à notre croissance dite inévitable

    Commandor Takahashi observe, sans mot, l'inimaginable couloir qu'emprunte le croiseur au cœur du saut collapsar.

    La couleur bleutée de ce long vortex en dehors de l'espace et du temps en est la signature directe. Des teintes plus pâles sonnent l'arrivée du vaisseau vers sa sortie imminente.

    Il ne reste que quelques instants et le Commandor Takahashi retient son souffle dans une apnée annonciatrice d'une angoisse étouffée. Son visage est perlée de gouttes de sueur.
    Les officiers de bord, sur la passerelle, sont concentrés dans leurs tâches techniques.

    C'est dans le bruit assourdissant des propulseurs que l'Exodus refait surface, crevant une seconde fois la structure collapsar. L'orbite n'est pas la bonne, elle est beaucoup trop basse... On ne peut même plus parler d'orbite à ce stade, le croiseur ayant déjà pénétré dans la haute atmosphère de la planète.

    L'assiette du croiseur est loin d'être nominale...

     Les  tuyères décélératrices rugissent, des flammes lèchent le flanc droit du vaisseau qui continue inexorablement sa descente trop rapide vers Ori 1 Bellatrix.

    Deux grosses explosions agitent le poste de commandement, les propulseurs sont hors d'usage. Une troisième explosion, beaucoup plus violente, atteint maintenant le cœur de l'Exodus.

    Les stabilisateurs se fragmentent en une myriade de boules incandescentes qui irisent ce qu'il reste du vaisseau et le suivent dans ce cortège funèbre, annonciateur d'une fin irréversible et proche.

    Takahashi, la face contre son pupitre de contrôle se redresse, pâle comme un linceul, sa main droite est collée à son front, un filé de sang coule sur sa tempe et continue sur sa joue :

    - " Déployez le retro-freinage ultrasonique ! Activez les balises de secours, lancez l'appel de détresse vers Terra !"

    - " Commandor, un bloc entier de la structure des secteurs Energétiques et Cryogéniques viennent de se séparer du vaisseau. Les pertes ne se comptent plus, c'est un véritable carnage Major, un carnage horrible. Les technorobots ne peuvent plus étanchéifier le cœur de l'Exodus. La pression des radiations est trop forte et nous sommes actuellement sous le rayonnement intensément nocif  du cœur de l'appareil."

    Sur la passerelle de commandement les sirènes hurlent un danger permanent, une épaisse fumée commence à s'épandre faisant hoqueter les officiers du pont.

    Seul, le Commandor Takahashi semble toujours retenir son souffle. Un peur immense l'envahit, il ne le peut pourtant pas, lui, le Commandor du premier vaisseau à avoir franchi une aussi longue distance d'espace.

    Le retro-freinage fonctionne encore et le vaisseau tangente maintenant la surface de Ori 1 Bellatrix .

    Un halo de couleur verte enveloppe l'Exodus.

    Les balises sont heureusement actives. Le croiseur ralentit sa chute sous l'effet des ultrasons, il n'est plus très loin de la surface de cette planète d'accueil.

    Un accueil pour y laisser sa vie songea le Commandor Takahashi.

    Cette belle planète qu'il découvre dans la fulgurante arrivée d'un croiseur Exodus en perdition.

    La lourde carcasse du croiseur vient de rentrer en contact avec la canopée  dense d'une forêt luxuriante de Ori 1 Bellatrix.

    La structure de l'appareil vient de percuter le sol et continue, dans un vacarme assourdissant sa rapide décélération sous l'effet salutaire des balises de secours. Le bruit finit par devenir de plus en plus sourd et grave, signe d'un ralentissement du vaisseau. Puis vint l'arrêt.

    Les officiers du pont ne contiennent plus leur joie.

    Takahashi reste immobile, ses deux mains tiennent sa tête, ses yeux hagards regardent le sol de la passerelle maculé de son propre sang.

    - « Nous sommes vivants ! » dit-il timidement, puis reprend :

    - « Officiers, faites état de la situation à bord et allez porter secours aux rescapés. »

    - « Major, nous devons impérativement évacuer le croiseur de toutes les âmes vivantes, nous subissons actuellement une pression de radiations conséquente du cœur de l'Exodus. »
     
    Il est pourtant déjà trop tard, le rayonnement que les survivants ont subi est irréversiblement mutagène.
    __________________________________

    Cette belle Ori 1 Bellatrix,  planète en apparence idyllique, ressemble à l'enfer. 

    Ici naquirent  des  monstres.  

    Ceux  qui  y  vivent ne sont plus que des caricatures d'êtres  humains; monstrueuses  créations, ils traînent leurs existences misérables, endurant leurs mutations  physiques  grotesques  et  répugnantes, ou mourant dans les souffrances de cancers foudroyants.

    Pendant  plusieurs  siècles, cet enfer produisit des individus aux étranges  talents,  mais  on  attendait  toujours  ceux qui pourraient lutter,  ceux  dont  les  capacités  mentales  seraient  telles qu'ils pourraient gagner face à l'ennemi Terra. 

    Cet ennemi qui n'est jamais venu porter aucune aide depuis le légendaire naufrage de l'Exodus, aucun message, rien. Cet ennemi qui n'a jamais recherché le contact avec la nouvelle Ori 1 Bellatrix. La vengeance est inévitable face à l'abandon de Terra.

    L'apparence  des mutants aurait provoqué un sentiment  de pitié infinie chez n'importe quel être humain ordinaire, mais  leurs esprits étaient des étoiles ; ils pensaient et analysaient avec  une  facilité, une rigueur et une puissance qui dépassaient tout ce  que  pouvaient  faire leurs lointains ancêtres. On leur apprit la stratégie spatiale, et ils devinrent les nouveaux stratèges.

    Alors pour la première fois naquit un espoir, un noir destin, celui de dominer Terra et enfin utiliser la Stase dont les secrets étaient protégés au sein même de la grande cité de ReN. Le dessein de ces êtres est de dominer Terra, les colonies de Betelgeuse et Rigel et s'emparer de ce qu'ils n'ont pas, par tous les moyens : la Stase, cette très étrange énergie protectrice dont ils ne connaissaient pas les secrets.

    L'Exodus, par son naufrage, a crée des mutants, une autre espèce dont l'humain n'est que le lointain parent, aujourd'hui devenu parasite à leurs yeux.  



    2 commentaires
  • Acte 8 : Révélations (Par Foortuna Kesser Prod.)




    Lorsque les gardes pénétrèrent en courant dans la haute salle de ReN, certains se pétrifièrent devant le spectacle qui s'offraient à eux. D'autres, plus rapides, comme le Général Fen, bondirent vers leur Maîtresse qui venait de s'écrouler par terre. Le soldat la pris dans ses bras et chercha d'ou venait le sang qui maculait les dalles blanches. Il saisi finalement la main de Lôr et arrêta l'hémorragie par une magie mineure.

    -   " Pardonnez-moi Maîtresse, murmura t-il, mais ma magie n'agit que faiblement ici… je ne peux refermer la plaie ! Il faut que je vous conduise tout de suite à la Bulle des Guérisseurs pour qu'ils…"
    -   " Non…occupez vous de Kaos." 

    Les autres gardes avaient ceinturé sans ménagement le Prince Tôlo qui fixait toujours Kaos de ses yeux en feu.Son épée strillée de sang avait volé loin de lui et gisait près d'une des statuts.Un noir inquiétant avait envahi la salle. L'alarme de la cité gémissait sous des coups de tonnerre.Le second de Kaos avait rejoint son supérieur et tentait de le sortir de sa transe.Il l'avait désarmé par prudence et jetait des regards désespérés vers Lôr. Elle se remit debout péniblement, déjà la douleur se faisait moins grande. Elle leva la tête et entrevit à travers le dôme de verre un amas de métal noir.  La scène qu'elle vivait lui sembla soudain tellement irréelle ! Au milieu du décor elle fixa un moment Tôlo.
    Kaos le regard vide semblait perdu dans son propre néant. 

    -         "L'alarme…qui l'a déclenché ? se ressaisit enfin Lor."
    -         "Maîtresse une armée nous attaque ! Le tonnerre que vous entendez sont les coups des canons de l'ennemi. Ils essayent de briser le dôme qui protège la cité au Nord. Un croiseur de guerre Falien est aussi stationné au dessus de nous. Je dois aussi vous dire que l'armée qu'a laissé le Prince Tolô à prit position pour défendre l'entrée de la ville et je l'ai vu charger vers l'ennemi."

    A cette annonce le Prince releva la tête et dévisagea, incrédule, l'homme qui retenait Lôr de ReN.

    -        " Vous avez dit un croiseur Falien ! Bon sang j'arrive trop tard !"
    De rage Tôlo tenta de se dégager mais les deux gardes qui le maîtrisaient le jetèrent à terre. Sa bouche se colla au marbre dans un rictus désabusé.

    -        " Aidez-moi Général Fen… murmura soudain Lôr, je veux me rendre à la salle de contrôle. Suivez moi avec le Prince…dicta-t-elle aux deux tortionnaires de Tôlo."
    -         "Maîtresse ! appela le second de Kaos…le Commandor ! je…je ne sais pas quoi faire ! je n'arrive pas à le faire réagir !"
    -        "Emmenez-le aux guérisseurs ! Ils seront quoi faire !"

    Lôr regarda avec une soudaine angoisse Kaos. Lui qui était si fort et fier ! Que lui arrivait-il donc ? Lui qui ne montrait jamais ses sentiments… ils avaient jailli comme un fléau et semblaient vouloir anéantir son âme ! Elle le ressentait au fond d'elle ! Il était en train de tomber…tomber si profondément ! Si elle avait pu elle se serait jetée sur lui, l'aurait pris dans ses bras, lui aurait dit à qu'elle point elle…elle… Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Mais c'était des larmes de colère et de rage ! Déjà le Général l'entraînait vers la grande porte. Elle dévala comme dans un rêve le hall, la cour puis la rue jusqu'au Palais Royal. Partout la population affolée courrait et hurlaient de terreur. Lôr se retrouva comme par enchantement dans la salle de contrôle de ReN, immense pièce circulaire empli d'ordinateurs et d'écrans surdim ensionnés. Elle s'effondra sur le premier fauteuil que lui trouva le Général.Plusieurs Meca techniciens étaient déjà en train de contrôler les dégâts subis par le dôme et donnaient des ordres… Elle vit sur un des écrans des centaines de soldats ReNiens gagner leurs postes de combat… Sur un autre elle vit la cavalerie de Tolô charger l'ennemi. Elle ferma les yeux.

    La Stase empêchait la magie d'être active sur un large périmètre. C'est pour cela que ReN ne connaissait pas la guerre. Heureusement… sinon la cité n'aurait plus été que poussière !Ses ennemis ne pouvaient donc utiliser que des armes blanches ou des canons de feu. Le dôme ne tomberait pas ! Et il en avait été ainsi depuis des siècles. Elle toisa le Prince Tôlo à genoux devant elle, encadré par ces deux gardes. Le Général Fen regardait les écrans avec un air inquiet.

    -       "Prince Tôlo je crois que vous me devez quelques explications…"
    -       "  J'aurais voulu vous les donnez plus tôt Maîtresse… mais il est trop tard à présent."
    -       "Prince…pourquoi m'avoir demandé une audience ?"
    -       "Pour vous prévenir de ça…"

    Sa tête désigna le tumulte qui défilait sur les écrans de contrôle.

    -       " Je devais vous prévenir que Bellatrix était tombée…"
    -       " J'ai été informée mais ce n'est qu'une rumeur…"
    -       " Détrompez-vous… nous avons été des imbéciles de croire qu'il n'y aurait jamais de représailles ! Oui nous sommes des idiots ! Les quelques vaisseaux en stationnement autour de la planète on été submergés par leur attaque éclaire… personne n'a rien vu venir. Nous ne savons pas comment ils ont fait mais nos croiseurs se sont retrouvés hors d'usage puis détruit ! Les planètes voisines et les avant  postes ont tentés de se défendre mais ils utilisent des armes… que nous ne pouvons arrêter ! A cette heure plus aucun vaisseau Terriens ou d'Orionis ne survolent Bellatrix et nous ne savons pas si les colons de Bételgeuse et Rigel sont encore de ce monde. Maîtresse Lôr j'ai vu de mes yeux les dernières images qu'ont transmis les stations de surveillance ! J'ai vu une partie de ma flotte voler en poussière ! Comprenez vous ce que cela signifie ! Une partie du monde connu est en guerre !"

    -     "Quel rapport avec ce qui se passe ici ? Pourquoi ne nous avoir pas mis plus rapidement au courant ! Le Conseil des Royaumes Libres aurait pu se réunir et…"
    -      "Maîtresse ! Ne voyez-vous donc pas ce qui se passe ! Ces chiens de Falien ont pris parti dieu seul sait comment et pourquoi pour les Mutants de Bellatrix ! Je n'ai pu passer par le Conseil pour la simple raison que certains membres ont été corrompu ! Je tente d'agir depuis maintenant plusieurs semaines mais on ne m'écoute pas ! On a même tenté de me tuer ! J'ai réuni une flotte importante en orbite autour de la Lune qui attend de partir pour Bellatrix. Puisque personne ne fait rien je vais tenter d'arrêter le massacre avec les Soldats d'Orionis."

    -   "Mais… par Ré tout puissant ! murmura Lôr, pâle comme la mort…Quelle est cette folie !"
    -   "Si vous êtes attaqué c'est à cause…"
    -   " De la Stase…"
    -   "Oui c'est également pour cela que je suis là ! J'ai besoin des générateurs pour atteindre rapidement Bellatrix ! Je ne peux pas perdre des mois dans en voyage spatial ! Ils veulent probablement entrer dans la cité pour s'emparer de la seul chose qui pourrait leur mettre des bâtons dans les roues ! Il n'est pas encore trop tard ! Mes hommes vont tenter de les arrêter. Si vous me fournissez des générateurs je pourrais…"
    -    " Non je ne peux pas…"

    Le Prince Tolô blêmit puis pinça les lèvres… Les gardes qui le retenaient l'avait laisser se redresser. Le Général Fen ainsi que les autres Meca Techniciens s'étaient tus devant l'ampleur des événements.

    -     "Alors nous sommes tout perdus…"
    -     "Vous ne comprenez pas Prince… ce n'est pas que je ne veux pas vous aidez… c'est que je ne le peux pas. Nous n'avons plus de générateurs en réserve."
    -     " Mais…vous pouvez en fabriquer d'autres ?"
    -     "C'est justement cela le problème…je ne sais pas si nous le pouvons encore."

    Tolô fixait Lôr de ReN avec une totale incompréhension.

    -      "Vous n'êtes pas au courant de certaines choses… il faut que vous sachiez que ce n'est pas nous qui fabriquons les générateurs… c'est la cité ... la cité de ReN tout entière. Prince… ReN n'est pas seulement une ville qui s'est illuminée avec le temps. Elle est… comment vous dire… c'est une entité vivante… ReN est un vaisseau Terramer de la civilisation Anderrienne."

    Le Prince resta bouche bée… un vaisseau Anderrien ! Mais comment était-ce possible ! D'après ce qu'il savait cette ancienne civilisation de la terre avait été une des plus avancée technologiquement, de tous les temps ! Les Anderriens avaient été les Maîtres de la Terre et d'une partie de l'univers… créant la magie et une partie de la technologie actuelle. Leur disparition totale en seulement quelques siècles était probablement un des plus grands mystères qui soit.

    -  "La cité de ReN a prospéré grâce au vaisseau. C'est lui le cœur de toute nos découvertes et de notre pouvoir ! Comprenez-vous Prince que ce n'est pas moi qui décide de la création de la Stase mais lui. Et depuis plusieurs mois j'ai perdu le contact… Je ne sais pas ce qui se passe… Si je suis la Maîtresse de ReN c'est parce que je possède un pouvoir transmis par mes ancêtres pour communiquer avec le vaisseau et lui dicter mes souhaits… Je ne peux rien pour vous… Je suis désormais inutile !" 

    Le tonnerre retenti plus fort, la salle entière trembla sous la puissance de la salve. Une deuxième alarme plus aiguë se mit soudain à retentir…

    -   "  Maîtresse hurla un Meca, soudain paniqué… le dôme vient d'être touché lourdement par un impact différent des autres! Il est en train de se fissurer !"
    -   "  Je vous avais dit qu'ils possédaient des armes inconnues…"
    -   "Nous devons partir d'ici…Il n'y a pas d'autre solution ! Je ne sais pas si le vaisseau obéira mais je vais essayer. Prince Tolô contactez vos hommes pour qu'ils regagnent la cité immédiatement !"

    -   "Qu'est-ce que vous allez faire ?"
    -   " Je vais tenté de le faire décoller !"                                 ______________________________

    Akianna regardait avec avidité la cité de ReN trembler sous les coups du Afgannaf. Son arme ne subissait aucune perte de magie malgré la Stase…comme prévu ! Elle toucha de ses doigts tordus le tissu de sa capuche noire qui la masquait entièrement.

    Son visage couvert d'écailles et de protubérances grotesques aux reflets bleus et verts avait tendance à mettre mal à l'aise ses alliés humains. Elle sourit… dévoilant des petites dents pointues. Pauvres humains… s'ils savaient… Bientôt le dôme tomberait… Personne ne pouvait plus rien faire pour les protéger. Même pas le Govène qui sommeillait au cœur du vaisseau Anderrien. Personne ne pouvait plus communiquer avec lui.
    Elle y avait veillé.
     

    1 commentaire
  • Les flammes de Fal

     

    Un demi millier de fantassins et trois cents chevaliers de la guilde d'Orionis sortaient déjà par la porte Nord de la Cité de ReN.  Le Prince de Tolô avait réussi à convaincre Lôr de ReN de lui prêter main forte pour rapatrier ses hommes qui avaient résisté aux successifs assauts du croiseur Falien.  


    A la tête de cette armée, on distinguait déjà le général Idjil qui avait été dépêché par Lôr de ReN pour faciliter la retraite des hommes du Prince de Tolô dans l'enceinte de la Cité. Un Général dont la réputation n'était pas à faire. Il avait toujours combattu auprès de Kaos dans les batailles des frontières de la guilde d'Orionis. 


    Un énorme oriflamme holographique à l'emblème de l'astrolabe et les deux étoiles Betelgeuse et Rigel brillait de mille feux au dessus des guerriers de la Cité de ReN.


    L'ombre gigantesque du lourd croiseur Falien passa au dessus de la masse grouillante de cette armée en mouvance. Le rugissement des tuyères semblait faire trembler la Terre entière. La masse noire de ce vaisseau funeste se posa, dans un vrombissement sourd, à l'abri de la colline à un mille de là.


    Le Prince de Tolô était songeur, triste mais résigné à aider les siens. Le Général Idjil semblait très soucieux comme à son habitude mais aujourd'hui il avait de bonnes raisons de s'inquiéter tant le danger était important.


    - « Il m'est impossible de contacter mes hommes, le contact est rompu. Je n'espère qu'une chose, c'est de pouvoir ramener le Baron de Grom et mes soldats dans la Cité avec l'aide de vos hommes Général Idjil. »


    - « Nous utiliserons tous les moyens dont nous disposons pour achever cette quête Prince Tolô, mes guerriers sont braves et sont prêts à tout pour vous aider car c'est la volonté de Lôr de ReN... »


    Une salve hurlante de canons à protons retentit au loin, suivi d'une explosion énorme. Puis une deuxième !

    Des éclairs de lumière rouge brillaient au loin au dessus de la masse des hommes du Baron de Grom.


    -« Ils vont se faire tailler en pièce... le combat est disproportionné... mille hommes contre un croiseur Falien ... ce n'est pas possible mon Prince ! »


    -« ... Jusqu'à ma mort Général Idjil, jusqu'à ma mort et mon dernier souffle, je ferai tout mon possible pour sauver ces vies ! Celles de la guilde d'Orionis... »


    Le Prince de Tolô leva sa main gantée. A ce geste toute l'armée se figea dans un silence de mort.  Muni de sa lunette laser, le Prince observe la situation. Son œil noir scrute l'horizon, sa respiration est retenue, son teint est pâle, ce qu'il voit le fait frémir. Un massacre, un véritable massacre se déroule sous ses yeux.


    -«  Général Idjil, de combien d'énergie stasique disposons-nous ? »


    -«  De quoi tenir une triade, pas vraiment plus, et dans un dôme d'un quart de mille, tout au plus mon Prince ... »


    -«  Cela devrait être suffisant, déclenchez la bulle de stase Général et rejoignons rapidement mes hommes ... ils ne vont pas tenir longtemps ainsi ! »


    L'oriflamme holographique bleuit sous la bulle de stase qu'avait ordonné le Général Idjil. Un grand dôme d'énergie stasique d'un bleu électrique s'était déployé , véritable demie-sphère à l'aspect liquide. L'armée de ReN reprit son chemin vers une destinée annonciatrice d'un bien triste destin. Il était peut-être trop tard mais le Prince ne voulait pas le croire.


    Au loin, la stase ressemblait à une goutte immense qui se mouvait au gré du déplacement des soldats de la Guilde d'Orionis.


    _________________________



    -«  Baron de Grom... Mon Baron, nous sommes impuissants face aux canons à protons, nous allons tous laisser notre vie ici... pour protéger la Cité de ReN et le Prince de Tolô. »


    -«  Ils viennent en renfort, regardez vous-même... Par Ré qu'ils se dépêchent !»


    La bulle de stase s'approchait promptement vers la position suicidaire de l'armée tenue par le Baron de Grom.


    Une armée, ou ce qu'il en restait, tout au plus la moitié du contingent des mille hommes de Tolô.


    Le tonnerre gronda encore, suivi d'une explosion aux reflets rouges  qui déchira encore une fois un pan entier des fantassins de Grom qui se regroupaient, impuissants, inefficaces, meurtris et paniqués.


    - «  Ils arrivent mon Baron, ils arrivent en renforts, regardez, l'oriflamme de la guilde d'Orionis... Par Ré nous sommes sauvés... »


    - « Battez en retraite... » hurla le Baron de Grom, haineux de son impuissance devant  la disproportion qu'avait pris le combat face à un croiseur Falien.


    - « Allons nous réfugier sous la bulle de stase ! »


    Le canon à protons retentit encore pour toucher le dôme d'énergie et les soldats qui l'occupaient.


    Rien, il ne se passa rien car les armes baryoniques étaient neutralisées par la stase, rendant caduque cette agression tant dévastatrice.


    La foudre tomba encore sur la bulle stasique qui ne faiblissait pas du tout, inébranlable, inviolable. Seule sa surface s'irisait d'étincelles violette puis s'éteignait rapidement sous un crépitement électrique macabre. Les hommes du Baron de Grom avaient rejoint le contingent du Général Fen commandé par le Prince de Tolô.


    Une clameur immense et un intense espoir naquirent soudain à la rencontre des deux armées. Le Général Idjil précédait le Baron de Grom dont le visage bleui par la stase révélait à la fois une tristesse énorme et une colère sans limite aucune.


    Le Prince de Tolô ne pouvait pas contenir son émotion, curieux mélange de joie, d'avoir pu préserver ce qu'il restait de son armée et d'une haine ténébreuse occasionnée par ces chiens de Faliens.


    ___________________________



    Akianna poussa un râle de douleur. Elle ne pouvait à la fois maîtriser le contrôle de la Cité de ReN et repousser cette armée protégée par la stase. Sa tête tremblait à chacun des coups du Afgannaf.


    Elle ordonna, d'une voix rauque et  éraillée, l'envoie d'une colonne de 5000 fantassins Faliens à l'Officier de l'empire qui lui faisait face.


    - «Qu'il en soit ainsi Akianna. Je fais exécuter vos ordres sur le champ!»


    L'Officier la salua et fit demi-tour pour sortir de la salle sombre et froide occupée par la toute puissante Akianna.


    Les Faliens se déversaient déjà par la poupe du croiseur noir de l'empire. Des hommes, armés de Masers, Lasers, roquettes de protons et bouche à feu, de quoi anéantir l'armée de ReN et de Tolô, ruisselaient maintenant vers la bulle de stase.


    Le Prince de Tolô, le Baron de Grom ainsi que le Général Idjil analysaient la situation. Ils avaient tous pris conscience, dans un silence de mort, que les fantassins qui se ruaient vers eux ne possédaient que des armes Baryoniques. Une fois dans la bulle de stase elles ne seraient d'aucune utilité. Tous trois dégainèrent leurs épées suivi par tous les hommes de la guilde d'Orionis.


    Ainsi, la corne hurlante sonna et la charge fut lancée.


    Quand les premiers fantassins Faliens pénétrèrent la Stase, ils furent tous massacrés. Des lames d'acier de Rigel se levaient pour tomber avec haine sur les hommes de l'empire. Le Prince de Tolô et le Baron de Grom combattaient à côtés. A chaque coups d'épées le sang de l'ennemi se répandaient sous les râles furieux des guerriers de la guilde d'Orionis.


    Plus il en venait, plus il en mourrait, le combat faisait rage et le sang répandu prenait des teintes noires sous le dôme d'énergie. Des cris retentissaient de toute part. Six assauts furent donnés et six furent des carnages dans les rangs des guerriers Faliens.


    Une deuxième légion de l'empire fut envoyée. La leçon avait portée ses fruits, les hommes avaient cette fois des armes conventionnelles ainsi que les archaïques armes blanches qui s'avéraient plus qu'utiles dans le champ stasique.

     Les guerriers de la guilde, protégés sous leur dôme protecteur,  n'étaient qu'à quelques foulées de la porte nord de la Cité de ReN quand déferla une marrée de soldats Faliens.


    Le Général Idjil ordonna à son contingent de sortir de la bulle de stase pour freiner les assaillants et permettre ainsi aux hommes de Tolô de rejoindre la Cité.  Sa bravoure était aussi immense que suicidaire, le Prince le savait, quand au Baron de Grom, les yeux remplis d'une haine infinie, il fut contraint d'ordonner aux soldats de la guilde de rejoindre le parvis de la porte nord.


    Akianna poussa un sifflement de contrariété devant cette mauvaise surprise et levant ses mains ignobles, elle lança un ultime Afgannaf vers la bulle de stase.


    Au même moment, le Général Idjil, tomba à genoux, les yeux perdus dans le vide, son épée chutant au sol. Il voyait la scène se dérouler au ralenti, puis il ne vit plus rien, le bruit des lames s'estompèrent....


    La face du Général Idjil avait touché le sol, il ne respirait plus.


    Son corps fut ramené dans l'enceinte de la Cité, ses hommes le pleuraient déjà et une tristesse immense mêlée à une haine sans limites baignaient  toute cette armée maintenant à l'abris des flammes des Faliens.


    Le Prince de Tolô fut amené sur le champ vers l'antichambre de la salle de contrôle dans laquelle Lôr se tenait . Son visage était maculé par le  sang de l'ennemi.


    Sa respiration était agitée, l'air était imprégné d'un mélange d'odeurs de sang, de sueur et d'acier. De la fenêtre, le Prince voyait déjà les hommes de l'empire rebrousser chemin vers le croiseur Falien.


    - « ... Je n'ai pas pu le protéger... » se dit-il d'une voix intérieure

    - « ... Il a donné sa vie pour sauver les nôtres... »



    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique