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Débris de mots, de sons et d'images

Blog de l'inutile et du savoir incertain

Devil May Cry 4

Devil May Cry 4

Pour beaucoup de fans de jeux d'action, Devil May Cry premier du nom fut une révélation. Fort de ce succès, Capcom décida de sortir un deuxième opus, mais celui-ci fut vraiment décevant, du moins comparé à son prédécesseur. Les développeurs voulurent alors se rattraper avec un troisième volet censé revenir aux sources de la série tout en apportant quelques nouveautés non négligeables, avec notamment un Dante présenté en jeune chien fou. Ce dernier fut des plus convaincants, mais pour beaucoup il ne réussit pas à égaler le premier. Près de trois ans après le troisième opus, la saga fait son grand retour avec un quatrième volet multi plates-formes tout de HD vêtu se permettant même d'insérer un nouveau héros : Nero.



Ces quelques changements suffiront-ils pour satisfaire les habitués et réveiller le démon qui sommeille au plus profond des non-initiés ? Premier changement dans toute l'histoire de la série, le joueur ne commence pas le jeu en contrôlant Dante... La déception est-elle de mise ? Pas forcément, Nero a beau être une sorte de clone du fils de Sparda, il n'en reste pas moins tout aussi stylé. Les premières minutes de jeu permettent aussi de se rendre compte que ce nouveau héros possède quelques coups sympathiques mais surtout un bras démoniaque, répondant au nom de Devil Bringer, permettant d'enchaîner plus facilement les combos. Au risque de laisser paraître quelques spoilers, sachez tout de même que si, en schématisant, un peu plus de la moitié du jeu nous fait traverser divers niveaux avec Nero, l'autre moitié nous force à refaire ces mêmes niveaux avec Dante, mais à l'envers.



Un choix peu judicieux qui force le joueur à vivre en quelques sortes deux fois la même aventure, du moins à deux ou trois détails près. Lorsqu'on sait que le titre se termine en une dizaine d'heures, inutile de dire que l'on ne peut que blâmer le scénariste qui, au passage, n'a pas dû bien se fouler.

C'est d'autant plus dommage que le soft offre, en théorie, une bonne rejouabilité. Mais en pratique, après avoir fait deux fois les mêmes passages et avoir combattu deux fois les mêmes ennemis, peu risquent de se relancer dans l'aventure dans un mode de difficulté supérieur. C'est regrettable puisque ce Devil May Cry 4 est bien plus accessible que ses prédécesseurs et les habitués de la série n'auront aucune difficulté à le terminer en mode Chasseur de démons. Les néophytes, quant à eux, trouveront un peu de challenge dans ce mode là, mais ils pourront au préalable s'initier avec le mode de difficulté Humain. Dans tous les cas, tout le monde aura un objectif : détruire un maximum de démons en faisant des combos toujours plus dévastateurs.



Les amateurs le savent, la série des Devil May Cry ne fait pas dans la romance mais plutôt dans l'action effrénée. Il faut bien avouer qu'avec ce nouvel opus on est bien servi. Nero et son Devil Bringer permettent une plus grande fluidité dans l'enchaînement des attaques et on a vraiment plaisir à alterner les coups spéciaux de cette nouvelle arme avec quelques tirs et autres coups d'épée. D'ailleurs celle de notre nouveau héros possède une petite particularité des plus sympathiques : elle peut être chauffée en pressant furieusement une touche de la manette pour pouvoir ensuite déclencher une attaque plus puissante, plus stylée et plus grisante. Si l'aventure avec Nero est des plus satisfaisantes, et ce malgré des passages de plates-formes ratés, reconnaissons qu'elle n'est pas aussi intéressante qu'avec Dante. Une question de préférence pour les fans ? Pas vraiment, même s'il est vrai que tous ceux qui ont joué à Devil May Cry 3 seront bien plus à l'aise avec ce personnage.

En fait, c'est surtout que Capcom a eu une idée géniale pour Dante. Reprendre le gameplay du précédent volet tout en l'améliorant. Résultat, non seulement on peut profiter de ses armes destructrices, mas en plus on peut choisir son style de combat, et ce n'importe quand ! Vous ne rêvez pas, même en plein combat, d'une simple pression d'une touche, il est possible d'alterner entre, entre autres, Swordmaster et Gunslinger. Un véritable délice qui permet avec un peu d'expérience de faire des combos magnifiques qui seront récompensés par une note allant de D à SSS. De quoi en mettre plein les yeux. Rajoutez à cela les éternelles statues permettant d'acheter des objets et d'améliorer ses compétences et vous obtenez un titre complet qui saura ravir tous les amateurs d'action. C'est fun, jouissif et on en redemande encore et toujours. Notons tout de même que pour le coup, les améliorations s'acquièrent en échange de quelques Âmes Fières, là où les objets se doivent d'être achetés avec des orbes rouges. Un petit plus qui permettra d'apprendre toujours plus de techniques tout en prévoyant quelques étoiles de vie pour le cas échéant. Une approche un peu plus simple mais diablement efficace.



Il faut bien se l'avouer, le passage à la nouvelle génération de consoles est plus que réussi, et ce même si certains passages auraient mérité d'être plus travaillés comme celui de la jungle pour ne citer que lui (les ombres y étant horribles). Même si certaines textures laissent à désirer et si l'ensemble manque légèrement de détails, reconnaissons que le tout est fort joli en mouvement, surtout que le titre est parfaitement fluide. Résultat, le titre est nerveux à souhait et tout le monde appréciera. Comptons en sus sur de nombreuses cinématiques qui resteront dans les mémoires, sur des combats épiques et sur des Boss toujours aussi grands pour nous faire apprécier le spectacle. Avec en plus des musiques entraînantes qui collent parfaitement à l'action, nul doute que tout le monde appréciera le divertissement. Malgré tout, certains défauts récurrents à la série reviennent une fois de plus entacher légèrement la réalisation tels que les caméras ou les nombreux chargements. Certes ces quelques constats pourront en rebuter certains, mais ça serait aussi se priver d'un titre jouissif qui pendant quelques heures nous en met plein la vue et nous émerveille sur bien des points. Dommage que ce soit si intense, mais aussi (au fond), si court.

 

 

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