• La course à la vie :

    Où sommes-nous ?

    Ni moi, ni vous, ni personne ne saurait vous le dire, et ce n'est pas, vous en conviendrez, lorsque vous avez un couple de fauves aux mâchoires surdimensionnées à  trente pas de vous, votre première préoccupation.

    Il faut fuir, et vite, répète à tue-tête le chef de notre groupe. Quelle logique, la belle affaire !

    Cela faisait déjà six lunes que nous suivions ce troupeau de bisons. Mais voilà, nous avançons toujours trop rapidement et avons fini par rattraper les fauves, qui nous précèdent d'ordinaire, à la quête des bêtes du même troupeau.

    Nous fuyons donc, dans une anarchie totalement organisée, les mâles criant très fort, hurlant même, à l'écart des femmes qui protègent les enfants, essayant d'attirer le regard intéressé des deux dents de sabre. La chaleur est étouffante, et l'air transporte les effluves nauséeux des deux féroces prédateurs. Par pur miracle, personne ne servira de repas à ceux deux monstres. Nous nous groupons à mille pas des bêtes afin de nous remettre un peu de nos émotions. Trois des nôtres sont partis cueillir des baies sauvages et racines qui serviront de complément à la ration de viande fumée. Trois femmes ramèneront de l'eau fraîche pour rassasier l'ensemble de notre groupe. J'allume le feu, je suis son géniteur et gardien. J'apaise de mes potions les âmes les plus traumatisées par cet événement, c'est normal, je suis le sorcier de notre tribu. Notre chef indique les lieux où les abris seront dressés, pour cette nuit au moins. Il place lui-même les hommes qui garderont le camp ce soir. Des feux seront allumés et entretenus par ces hommes pour assurer un minimum de visibilité pendant la nuit et éviter toute approche de nuisibles. Nous venons du Nord, nous sommes de la tribu du "Peuple du Nord". Mais au Nord, il fait désormais beaucoup trop froid, depuis trois générations il en est ainsi, les températures extrêmes font trop de pertes dans notre peuple. Notre terre d'origine n'est plus vivable maintenant, toute forme de vie a déserté les lieux. Nous avons donc décidé de descendre vers le sud, en suivant les troupeaux. Les paysages sont plus accueillant et plus propice à écouler une existence plus clémente, hormis la rencontre inopiné d'un prédateur.

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