• Arp 147

       

    Le télescope spatial Hubble est de retour en action. Juste deux jours après que l'observatoire orbital ait été remis en ligne, Hubble a pointé son principal instrument de travail, la Wide Field Planetary Camera 2 (WFPC2), vers une cible particulièrement curieuse, un couple de galaxies en interaction gravitationnelle appelé Arp 147. Cette image démontre que l'appareil-photo fonctionne exactement comme il le faisait avant de passer en mode déconnecté, obtenant de ce fait un "10 parfait" à la fois pour la performance et la beauté.

    Les deux galaxies se trouvent être orientées de sorte qu'elles semblent représenter le nombre 10. La galaxie la plus à gauche, le «un» dans cette image, est relativement paisible en dehors d'un anneau régulier de lumière stellaire. Elle apparaît presque de profil depuis la Terre. La galaxie la plus à droite, qui ressemble à un zéro, présente un anneau bleu touffu de formation intense d'étoiles. Le couple a été photographié les 27 et 28 Octobre 2008.

    Arp 147 se situe dans la constellation de la Baleine, à plus de 400 millions d'années-lumière de la Terre.


    Source: Hubble News Release & Gilbert Javaux - PGJ Astronomie
    Illustration: NASA, ESA, and M. Livio (STScI)


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  • Le vent solaire

     

    Le vent solaire est un flot de particules chargées s'échappant en permanence de la haute atmosphère du Soleil. Ce vent balaye l'ensemble du système solaire, souffle la queue des comètes et provoque sur Terre de gigantesques orages magnétiques et des aurores boréales magnifiques.

    Les comètes possèdent une longue queue, faite de gaz et de poussières qui s'échappent de leur noyau solide. En toute logique, son orientation devrait refléter le mouvement de la comète et traîner dans son sillage. Or ce n'est pas le cas : la queue tend à s'orienter dans la direction opposée au Soleil et se dédouble. Ce phénomène intrigua de nombreux astronomes et n'a pu être complètement expliqué qu'en 1951, grâce à l'astrophysicien allemand Ludwig Biermann : la partie dédoublée de la queue, faite de gaz ionisé est sensible à des particules de même type qui s'échappent continuellement du Soleil. Biermann venait ainsi de découvrir le vent solaire.

    Le vent solaire est constitué essentiellement de protons, d'électrons et de noyaux d'Hélium avec des traces infimes d'ions d'éléments plus lourds, tels que l'oxygène ou le carbone. Il s'échappe continuellement et dans toutes les directions de la surface du Soleil et baigDans la couronne, l'attraction gravitationnelle du Soleil confinait les particules sous une forte pression, en revanche dans l'espace interplanétaire, la pression est bien moindre. Le Soleil, par suite de cette différence de pression, éjecte son plasma à une vitesse élevée. Le vent solaire acquiert donc une vitesse supersonique dans la couronne. Dans le modèle de Parker, cette vitesse reste ensuite approximativement constante jusqu'au niveau de l'orbite terrestre et au-delà, elle est de l'ordre de 400 km s-1.



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  • protoplanètes

     

    Six jeunes étoiles entourées d'un disque (Le mot disque est employé, aussi bien en géométrie que dans la vie courante, pour désigner une forme ronde et...) de matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses trois états les plus communs sont...) viennent d'être étudiées à l'aide de l'instrument AMBER installé sur le Very Large Telescope Interferometer (VLTI) de l'ESO au Chili. Pour ce faire, l'équipe internationale d'astronomes a utilisé le mode de spectro­-interférométrie de cet équipement unique au monde (Le mot monde peut désigner :) pour étudier le gaz (Au niveau microscopique, on décrit un gaz comme un ensemble d'atomes ou de molécules très faiblement liés et quasi...) contenu dans ces disques. Pour deux de ces étoiles le gaz du disque tombe sur l'étoile (Une étoile est un objet céleste émettant de la lumière de façon autonome, semblable à une énorme boule de plasma comme...), pour les quatre autres, il y au contraire éjection sous forme de vent stellaire. Une telle analyse permettra dans l'avenir de mieux comprendre les phénomènes physiques à l'oeuvre dans ces régions circumstellaires qui détiennent les clés de la formation planétaire. Ces résultats font l'objet de deux articles dans Astronomy and Astrophysics.

    Ces observations (L'observation est l'action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les modifier, à l'aide...), montrent que pour deux des étoiles, le gaz en provenance du disque tombe vers l'étoile centrale. Plus précisément, les mesures dans un des cas caractérisent un disque de gaz chaud (environ 1 700 degrés) vide (Le vide est avant tout un concept philosophique. Il désigne l'absence de matière.) de toute poussière en rotation, et dans l'autre, le transport (Le transport, du latin trans, au-delà, et portare, porter, est le fait de porter quelque chose, ou quelqu'un, d'un lieu...) de matière du disque vers la surface (Il existe de nombreuses acceptions au mot surface, parfois objet géométrique, parfois frontière physique, souvent...) de l'étoile sous l'action des lignes de champ magnétique (En physique, le champ magnétique est une grandeur caractérisée par la donnée d'une intensité et d'une direction,...). Pour les quatre autres étoiles, ils mettent en évidence un phénomène inverse: de la matière est éjectée sous forme de vents soit directement de l'étoile, soit à partir du disque, de nouvelles observations étant requises pour préciser leur morphologie.

    Source: CNRS / INSU


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  • La mystérieuse comète Holmes

     

    Le télescope spatial Spitzer (Le télescope spatial (L'utilisation d'un télescope sur Terre est limitée par les turbulences de l'atmosphère, qui dégradent considérablement...) Spitzer est le plus gros télescope infrarouge (Le rayonnement infrarouge (IR) est un rayonnement électromagnétique d'une longueur d'onde supérieure à celle de la...) lancé par la NASA. Ces longueurs d'ondes ne pouvant...) de la NASA (La National Aeronautics and Space Administration (« Administration nationale de l'aéronautique et de...) a capturé cette image de la comète (En astronomie, une comète est un petit astre brillant du système solaire, dont l'orbite a généralement la forme d'une...) Holmes en février 2008, quatre mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps arbitraire.) après que celle-ci ait soudainement explosée et éclairé la nuit sombre. Le contraste a été augmenté sur l'illustration de droite afin de pouvoir décortiquer l'anatomie de la comète.


    Tous les six ans, la comète 17P/Holmes suit le même itinéraire sans incident. Cependant, par deux fois ces 116 dernières années, en novembre 1892 et en octobre 2007, la comète a mystérieusement explosé alors qu'elle s'approchait de la ceinture d'astéroïdes. Les astronomes ne connaissent toujours pas les raisons de ces éruptions.

    Le cliché infrarouge de Spitzer sur le côté gauche montre les particules fines de poussière qui composent l'enveloppe externe, ou coma, de la comète. Le noyau de la comète est la zone blanchâtre lumineuse au centre, alors que la région en jaune (Il existe (au minimum) cinq définitions du jaune qui désignent à peu près la même couleur :) représente des particules solides qui ont été soufflées lors de l'explosion (Une explosion est la transformation rapide d'une matière en une autre matière ayant un volume plus grand, généralement...). La comète pointe vers le soleil ((pourcentage en masse)), qui se trouve au delà du côté droit de l'illustration.

    A droite, on distingue l'enveloppe externe et d'étranges filaments, des "steamers", de poussière. Les scientifiques pensaient en octobre 2007 que les filaments étaient de petites particules de poussière éjectées soit par des fragments du noyau, soit par des jets intenses à sa surface (Il existe de nombreuses acceptions au mot surface, parfois objet géométrique, parfois frontière physique, souvent...). Mais s'il en avait été ainsi, ces structures auraient dû changer d'orientation (Au sens littéral, l'orientation désigne ou matérialise la direction de l'Orient (lever du soleil à l'équinoxe) et des...) tandis que la comète poursuivait son orbite (En mécanique céleste, une orbite est la trajectoire que décrit dans l'espace un corps autour d'un autre corps sous...) autour du soleil. La pression (La pression est la force exercée sur une surface donnée.) des radiations du Soleil aurait dû balayer la matière au loin et à l'arrière de la comète. Mais les photos de la comète Holmes prises par Spitzer depuis, montrent ces filaments et l'enveloppe dans la même configuration. Ces observations (L'observation est l'action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les modifier, à l'aide...) ont stupéfié les astronomes.

    La ligne horizontale que l'on voit sur l'illustration de droite est la traînée des débris qui se déplacent avec la comète dans son orbite.

    Source et illustration: NASA/JPL-Caltech


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  • Beta Pictoris

     

    Des astronomes américains ont découvert de vastes quantités de carbone gazeux dans un disque de débris autour d'une jeune étoile qui pourrait ressembler à notre système solaire à ses débuts, a annoncé la Nasa, l'agence spatiale américaine.


    L'étoile, baptisée Beta Pictoris et son système solaire émergeant dans lequel des planètes pourraient s'être déjà formées, est âgée de moins de 20 millions d'années, ont précisé ces chercheurs qui ont fait cette découverte à l'aide du télescope FUSE (Ultraviolet Spectroscopic Explorer), d'exploration spectroscopique dans l'ultraviolet lointain. L'abondance du carbone gazeux avec des débris formant le disque indique que des planètes tournant autour de Beta Pictoris pourraient être des mondes riches en graphite et méthane comme notre système solaire dans sa première enfance. "Notre propre système solaire pourrait avoir ressemblé à Beta Pictoris à ses débuts ou alors nous observons l'émergence d'une nouvelle catégorie de systèmes solaires, mais dans les deux cas de figure, ceci est fascinant"

    Beta Pictoris se situe à environ 60 années-lumière (une année-lumière est équivalent à 10.000 milliards de km) de la Terre et est 1,8 fois plus massive que notre soleil. La jeune étoile et son disque ont été découverts en 1984. Des observations faites avec le télescope spatial Hubble Space indiquaient qu'une planète gazeuse de type Jupiter pourrait s'être déjà formée dans ce disque et que des planètes rocheuses comme la Terre seraient en formation. De telles planètes seraient trop petites et pas assez lumineuses pour être détectées par les instruments actuels, selon ces astronomes. (AFP)



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