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Jusqu'à cette découverte, les scientifiques avançaient la théorie, non prouvée, de la présence de glace dans des zones d'obscurité permanente au fond de cratères situés aux pôles et pensaient que le reste de la Lune était totalement sec. Puisque les roches et les sols de la Lune contiennent environ 45% d'oxygène, il reste à déterminer d'où provient l'hydrogène observé par les instruments des trois sondes. Ces chercheurs pensent qu'il pourrait provenir des vents solaires. Le soleil émet constamment des particules, surtout des protons chargés d'atome d'hydrogène dans le processus de fusion nucléaire, qui bombardent le sol lunaire, expliquent-ils. Selon les estimations de ces scientifiques il pourrait y avoir 25% d'eau par tonne de sol lunaire.
Les deux autres sondes sont équipées du même instrument que le satellite indien et ont produit le même résultat à savoir la signature chimique de présence de molécule d'eau. Il s'agit du vaisseau américain Cassini qui avait effectué ses mesures il y a dix ans en croisant près de la Lune sur son chemin vers Saturne. La troisième sonde, également américaine, était Deep Impact, lancée vers la comète Tempel-1 en 2005 pour la percuter avec un projectile de manière à analyser la poussière projetée par le choc. Deep Impact s'était auparavant approchée de la Lune pour effectuer des mesures avec notamment un instrument similaire à ceux du satellite indien et de Cassini. Les chercheurs ont analysé les données recueillies par ces deux dernières sondes et sont parvenus aux mêmes résultats. Les échantillons de sol et de roches lunaires ramenés par les astronautes des missions Apollo il y a 40 ans contenaient des traces d'eau.
Cette confirmation va renforcer l’espoir d’une création d’une base lunaire qui servira de base avancée pour la création de vaisseaux qui ne pourraient pas s’arracher du sol terrestre sans une dépense énergétique colossale.