Pour la recherche archéologique, l'évolution de l'homme est souvent décrite comme très lente et progressive. A partir de la station bipède acquise avec le temps dans la savane aux hautes herbes, (Pr. Yves COPPENS) le cerveau s'est développé pour atteindre avec Neandertal les 1600 à 1700 Cm3. Pour nous, l'homo sapiens sapiens, notre volume cérébral évolue plutôt autour des 1500 Cm3. Cela ne nous empêche pas de prendre en grande considération les cerveaux les plus volumineux ou les plus célèbres et de les préserver précieusement (Exemple le cerveau d'EINSTEIN conservé par les scientifiques !) Sommes nous au bout de notre évolution ? Les hypothèses prévoient un cerveau plus grand pour l'homme du futur et une musculature plus faible... Nous sommes tellement fiers de nous, que toutes ces prévisions nous paraissent très logiques ... !
Et que dire des animaux ? Evoluent-ils comme nous ? Aucun scientifique ne nous informe de l'évolution de la taille du cerveau des animaux sauvages ou domestiques et, nous serions curieux de savoir, si par exemple le cerveau du lion « le roi des animaux », a évolué avec le temps !... Nous sommes nous-mêmes intéressés par la nature dont nous voyons, avec angoisse, tous les jours des espèces disparaître...
Dans un futur assez proche, seuls les animaux dont nous nous servons pour notre alimentation, distraction ou compagnie, seront encore présents auprès de nous ; la faune sauvage sera très certainement dans des « Musées - Zoo » où l'on viendra s'étonner de leur si beau pelage ou plumage !!!... Bref, rien de bien réjouissant dans ces perspectives. Par contre, de toutes ces réflexions, il en est une bien étrange qui nous interpelle : Pourquoi, depuis les temps anciens, l'homme a-t-il essayé de modifier la forme de son crâne...
Akhenaton et représentations Egyptiennes

Il existe plusieurs représentations Egyptiennes, où l'on peut observer des représentations de personnages ayant une déformation prononcée du crâne, nettement plus allongé que la normale. L'exemple le plus notable se situe à l'époque du Pharaon « AKHENATON ». A cette époque, les crânes des enfants étaient volontairement déformés (voir les représentations ci-jointes des filles d'AKHENATON).
On pense aussi immanquablement au pharaon Aménophis IV, rebaptisé Akhénaton, fondateur du culte monothéiste d'Aton.
Ce prince de sang mêlé (sa grand-mère était une princesse mitannienne, donc aryenne, et sa mère Tyi était également une étrangère), présente une tête allongée qui se retrouvera sur toute ses représentations, jusqu'à en devenir un art: l'art amarnien. Sans doute né difforme, (épaules et bras grêles, hanches surdéveloppées, poitrine) le pharaon a su élever ses tares au rang d'art et les ont imposées comme canon de beauté!
Ont-elles hérité génétiquement des difformités de leur père ou celui-ci a t-il imposé que l'on bande la tête de ses filles pour que sa progéniture lui ressemble. Ou alors, s'agit-il d'un simple canon de représentation, pour indiquer l'essence royale des jeunes filles, qui présentaient en réalité un physique tout à fait ordinaire.
En tout cas, ce qui semble curieux dans l'art amarnien, c'est cette représentation exagérée qui cotoie le soucis du détail, ainsi les plis circulaires du cou qui sont toujours représentés. On a pas retrouvé la momie d'Akhénaton, donc on n'a pas encore eu la possibilité de vérifier l'état de son crâne. La représentation amarnienne disparaît avec son initateur. Le crâne des momies egyptiennes est de forme tout à fait classique.
En Amérique du Sud, ce type de crâne n'est pas rare: les enfants issus de nobles souche avaient droit à une planchette sur le front, liée fortement par des bande. Quelques années plus tard, un superbe crâne en pain de sucre et au front plat était obtenu.
Plus intriguant: on a trouvé au Pérou des momies portant des traces de trépanation, parfois répétées. Les sujets survivaient à l'opération. On ignore toujours les raisons de ces trépanations.
A un moment de notre évolution, le fait d’avoir le crâne allongé, témoignait-il d’une forme d’élégance ou de mode ? Les individus ayant subi cette déformation étaient-ils plus intuitifs ? Possédaient-ils des qualités que nous n’imaginons même pas ? Ou alors, ceux qui possédaient un tel crâne appartenaient-ils à une classe sociale dite supérieure ? On peut se poser toutes sortes de questions… Certains égyptologues insistent sur le fait que les égyptiens possédaient une extraordinaire intuition qui les mettait en relation avec le divin. Cette faculté a-t-elle été perdue ? Le fait de déformer le crâne était-il une tentative pour retrouver ces qualités perdues ?.....

Crânes en provenance d'Ica (Pérou) et de Merida (Mexique):
Ces crânes ont été photographiés par Robert Connolly au cours de son voyage autour du monde alors qu'il recueillait des informations au sujet des civilisations anciennes. La découverte de ces crânes de formes inhabituelles fut pour ainsi dire un résultat inattendu de son travail. En 1995 Robert Connolly a publié ses photographies sur un CD-ROM intitulé « The Search For Ancient Wisdom » , Cambrix, 1-800-992-8781, (A la recherche de la sagesse ancienne).
Etant donné le peu de renseignements au sujet de ces crânes, il est extrêmement difficile de déterminer leur âge, leur rapport avec d'autres hominidés ainsi que leur emplacement d'origine. Certains crânes sont si différents de ceux que nous connaissons qu'ils pourraient appartenir à une toute autre espèce qui présenterait une lointaine ressemblance avec le genre humain. Ce qui est frappant c'est la taille et la forme des boites crâniennes de tous les spécimens. On distingue quatre groupes de crânes représentés sur les images. Pour plus de commodité, je leur ai tous donné un nom en rapport avec leur forme : « tête en forme de cône », « jack-o-lantern »ou « J » (nom donné à la citrouille utilisée pour les lanternes d'Halloween) et « M », sauf pour le premier et peut-être le plus ancien type de crâne que j'ai appelé « pré-moderne ».
Quand certaines de ces images (les deux premières) ont été publiées sur CompuServe il y a plus d'un an, la majorité des gens a supposé être en présence de cas de « têtes bandées », une mode connue pour être pratiquée dans l'ancienne Nubie, en Egypte et dans d'autres cultures. Le problème posé par cette théorie est que ces crânes, bien qu'allongés et pourvus d'un front aplati et incliné vers l'arrière, ont la même capacité qu'un crâne humain classique ; la seule différence étant la forme obtenue après déformation frontale et latérale. En fait ils ressemblent plus au premier type de crâne (pré-moderne) à l' arrière arrondi, qu'au type dit en forme de cône. On ne rencontre pas de crânes en forme de cône parmi les crânes bandés courants.

D'autre cas bien troublants :
L'énormité de la voûte crânienne est manifeste sur les trois images. Par interpolation, on peut estimer la capacité minimale de la boite crânienne à 2200 cm3 mais la valeur peut atteindre 2500 cm3. La forme du crâne peut être une réponse biologique, un mécanisme de survie de l'espèce, pour augmenter la masse du cerveau sans courir le danger de vouer l'espèce à l'extinction et garder intacte une reproduction biologique viable. Cependant, étant donné que nous ne rencontrons pas de représentants du type « tête en forme de cône » dans la population moderne, quelque chose a fait qu'il ne devienne pas aussi répandu que ne l'est la forme de crâne du type moderne actuel.
Le crâne pré-moderne
Le crâne pré-moderne a été trouvé dans la région de Paracas au Pérou. Cela ne signifie pas nécessairement qu'il y a un rapport entre eux. Il se peut que le crâne pré-moderne soit en fait le précurseur du type dit « en forme de cône », Mais en l'absence d'analyses de dates, il ne peut s'agir que de spéculations.

Le type dit « en forme de cône » est très inhabituel quant à la forme de la boite crânienne. Ici nous avons trois spécimens, ce qui exclut l'éventualité d'une déformation accidentelle ou artificielle. (Les crânes nubiens déformés dont il a déjà été fait mention, possédaient un assez grand nombre de variations individuelles). Ceux-ci ont des caractéristiques individuelles à l'intérieur d'une morphologie d'ensemble. Il ne fait aucun doute qu'ils sont étroitement liés et il se peut qu'ils représentent une branche tout à fait distincte du genre humain, voire une espèce totalement différente.