• Création de bannières

    Je dépose ici les bannières que je triture avec des outils que je n'arrive pas à bien maitriser encore. Si vous souhaitez que je vous fabrique une bannière sur le thème que vous voulez, n'hésitez pas à me solliciter, je le ferai avec plaisir !!
  • Le voyage : le feu de camps

    A force de quadriller, nous avons fini par repérer une sorte de monticule, une déformation dans l'ordonnance des arbres de cette forêt Nous nous sommes mis en position juste au-dessus, et une navette a été préparée et nous sommes descendus, moi et trois hommes. Le lieutenant Idrasseva est restée à bord, si quelque chose devait se produire, et que je ne revienne pas, elle saurait prendre le commandement. Nous nous sommes rapprochés, laissant la prudence de côté, contre toute raison. Qui ou quoi que se fut qui nous attendait, caché sous la végétation, nous devions absolument lui parler, tenter de comprendre, et arracher le secret de notre retour vers notre monde.

    Notre navette a survolé la cime des arbres, là où la déformation était plus évidente, et nous avons compris. Une ville était là, camouflée sous une sorte de dôme transparent, sur lequel la forêt avait poussé, suffisamment pour la rendre invisible.

    Quand je dis la forêt, le terme est inexact. En fait, les arbres n'auraient pu prendre racine sur ce dôme de matériau lisse, mais au fil du temps, de la terre s'était déposée, et de petites plantes courtes, des lianes venues des arbres, et même des fleurs, avaient composé cette sorte de revêtement qui camouflait la structure entourant la ville.

    Les arbres, de taille impressionnante, en se courbant plus ou moins au-dessus, parachevaient l'illusion d'une végétation vierge de toute présence humaine. Il nous fallait approcher !

    Zdem reposa le journal, et repoussa le traducteur. Son esprit en ébullition avait du mal à suivre le récit écrit, en s'échappant sans cesse, pour retourner sur terre, et repasser sur l' écran de la mémoire ce qui avait été le premier jour d'exploration.

    La similitude avec le journal le poursuivait, et il ne pouvait s'empêcher de relier entre eux les deux évènements. Il secoua la tête, un peu agacé avec lui-même. Toujours cette empathie exagérée avec le commandant de la base. Après tout, cet homme avait disparu huit cents ans avant sa naissance et il était sûrement bien différent dans ses habitudes, sa vie quotidienne, sa manière de penser. Pourtant...

    La navette d'exploration avait atterri dans un silence pesant, sur une plage de sable. La ville qui avait été repérée, ou ce qu'il en restait, ce dressait à une dizaine de kilomètres de là. La distance était courte, mais il allait falloir se frayer un chemin, car la nature, exubérante, avait repris ses droits, et créé un tel enchevêtrement végétal, qu'il n'était pas possible d'approcher davantage le petit vaisseau.

    C'était la fin de l'été sur la côte ouest de ce continent austral. Une belle journée, lumineuse et claire, pas trop chaude. L'océan, d'une couleur gris-bleu, roulait paisiblement de petites vagues sur un sable beige pâle. Il y avait quelques dunes, puis la frange des arbres qui barrait l'horizon comme un coup de pinceau. Le paysage était beau, tranquille, mais Zdem ne pouvait se défaire de son appréhension.

    Lirio Mat avait immédiatement prit la direction des opérations, sans que personne ne le lui conteste. En habitué des expéditions en milieu végétal, il n'avait aucune difficulté à se repérer dans ce fouillis La principale difficulté venait du fait qu'il s'arrêtait tous les vingt pas pour se pencher avec enthousiasme sur ce qui était une plante insignifiante pour les autres. Il fallait le presser, une fois l'échantillon recueilli.

    La forêt était dense, mais de taille humaine, rien à voir avec ce que décrivait Jourdin, et si des armes défensives étaient prêtes à toute éventualité, elle ne semblait pas abriter d'espèces réellement dangereuse. Ils avaient vu brièvement un animal d'une belle taille, portant des bois ramifiés, qui les avait regardés avec curiosité avant de disparaître dans les taillis. Les oiseaux s'étaient tus un moment, puis avaient repris leurs chants, comme si de rien n'était. La nature n'avait plus vu d'êtres humains depuis des centaines d'années, et les avait oublies, oubliée aussi la peur qu'ils avaient sûrement inspiré à ces créatures.

    Sous la conduite de Lirio ils se rapprochèrent néanmoins assez vite de leur but, tout en constatant la jeunesse de ce qui les entourait, en termes géologiques. L'idée s'imposa que cette forêt avait pu profiter des circonstances pour prospérer. Un fleuve serpentait assez paresseusement malgré sa largeur, avant de se jeter dans la mer

    Il fallut quand même marcher une demi journée, et le soleil venait juste de dépasser son point le plus haut, quand ils s'étaient retrouvés devant les premières constructions.

    Zdem et ses compagnons avaient été frappés immédiatement par l'aspect des ruines Il était clair qu'il ne s'agissait pas du seul passage du temps.

    Les édifices, qui avaient dû être des tours de taille moyenne, étaient éventrés, exposant aux regards leurs entrailles de ferrailles tordues. La végétation était depuis longtemps monté à l'assaut des murs désertés, sans parvenir à complètement cacher le désastre. Le sol lui-même, irrégulier, paraissait comme haché par endroits. Les sphères s'étaient certainement acharnées sur cette ville, en la labourant comme des griffes de fauves. La petite équipe pouvait facilement voir ce qui était arrivé là, malgré le temps écoulé. Même Lirio Mat avait pris un air soucieux, un peu crispé, ramassant presque distraitement les échantillons qui serviraient ses analyses. Progresser devenait plus difficile, et atteindre le but fixé, à savoir le centre de la ville, près du fleuve qui la traversait, allait prendre plus de temps que prévu. Il faudrait sans doute passer la nuit sur place, ce qui avait été prévu dans les programmes possibles.

    Nous avons marché assez facilement, les arbres étaient immenses, bien plus que les nôtres, mais ils n'abritaient pas une telle densité de végétation sous leurs branches. Ce qui était surprenant, et finalement très dérangeant, était le silence régnant sur cette planète. Pas le moindre chant d'oiseau, aucun animal pour nous observer, et aucun être humain pour venir au-devant de nous, ou nous combattre. Dans ces conditions, nous avancions rapidement vers la ville entrevue.

    La décision de camper pour la nuit avait été prise rapidement. Le centre était encore assez loin, et l'atteindre en pleine nuit pas réellement intéressant. Le matériel compressé avait été déployé, formant des abris très efficaces contre les éléments, et même des attaques animales. Au matin, il suffirait d'actionner le mécanisme, et chaque abri retrouverait sa place dans le sac, redevenu plat comme un écran d'ordinateur. Remerciant mentalement Ler Zteris, l'inventeur du système de compression, Zdem avait décidé de l'emplacement du petit campement, au milieu de ce qui avait dû être un lieu de réunion, ou de spectacle peut-être, avec de hauts gradins qui subsistaient sur un côté. Le reste était écroulé, et recouvert d'herbe. Le large espace central, dégagé, permettrait de voir si quelque chose approchait

    Le petit campement avait donc été rapidement dressé, à l'ancienne, autour d'un feu de camps.

    Ce n'était pas les débris végétaux qui manquaient pour l'alimenter !

    L'équipe était fatiguée, résultat de cette tension nerveuse palpable depuis le début de la mission, et tous se retirèrent rapidement sous les petites tentes, sauf Loqmar, qui s'était dévoué pour le premier tour de garde.

    Zdem, allongé dans son couchage décompressé, s'était dit qu'il aurait aussi bien pu prendre ce tour, car il n'arrivait pas à trouver le sommeil, préoccupé par la mission, et peut-être plus encore par ce qu'il avait lu dans le journal de Jourdin.

    Ce journal, il avait dû le laisser sur Tycho, et le traducteur n'arrivait à livrer que quelques pages à la fois, laissant le lecteur plus impatient à chaque interruption. Il ne pouvait que retourner les dernières phrases dans son esprit.

    Brusquement Il y eu une trouée dans les arbres, et nous nous sommes trouvés devant la coupole transparente. Transparente ? Elle ne l'était plus tellement, la terre, les pluies, les végétaux avaient formé une pellicule qui rendait la vision vers l'intérieur assez floue. Il y avait de nombreux édifices, hauts, massifs, et ils paraissaient trembler au travers de cette crasse accumulée. Nous nous doutions déjà de ce qui nous attendait.

    Texte de Hauteclaire

    image par Foxxy


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  • Reflets de ville

    Reflets d'une ville sous Bryce.

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  • Dans le désert

    Un vaisseau star de l'alliance

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  • la ville

    La ville avec son vaisseau (cliquez,sur la composition pour l'agrandir)

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  • Un vaisseau "spécial"

    Un vaisseau spatial pour la nouvelle "le voyage"

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