• Bellatrix La maudite ! Nouvelle co-écrite avec Foortune



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  • Le contexte, et les explications

    Dessin tiré de Wikipédia

    La Stase
     : En S.F., ce terme est souvent employé dans l'expression "stase temporelle", état d'animation suspendue d'un corps pendant lequel les fonctions vitales sont ralenties, voire complètement stoppées (cela dépend des auteurs).

    Le saut collapsar désigne une technologie de voyage instantané dans la bande dessinée de science-fiction intitulée La Guerre éternelle.

    En projetant un objet à une vitesse voulue sur un collapsar, il ressort en un autre point de la galaxie. L'objet suit une courbe géodésique einsteinnienne comme s'il n'avait pas rencontré de collapsar et ce jusqu'à ce qu'il rencontre un autre champ collapsar où il réapparrait. Le temps de déplacement est nul.

    En astrophysique, un collapsar est le nom d'un modèle astrophysique décrivant la formation d'un sursaut gamma.

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    À partir des équations de la relativité générale, en 1935, Einstein et Rosen[1] découvraient que les singularités de l'espace-temps formaient en réalité des puits gravitationnels de densité et de courbure d'espace-temps infinis. Cette image fut reprise plus tard pour illustrer la géométrie des trous noirs. Les trous de ver font partie de cette famille.

    Le concept d'un trou de ver consiste à créer un tunnel entre la singularité du trou noir et celle du trou blanc. Un trou blanc aussi appelé fontaine blanche est la symétrie d'un trou noir. Au lieu d'aspirer toute matière, le trou blanc l'expulse. Il crée, comme son petit frère, une courbure de l'espace-temps et se trouve à un point différent de l'univers de notre trou noir.

    À noter que le trou de ver est un concept purement théorique : l'existence ou la formation physique d'un tel objet dans l'Univers est, à l'instar des trous blancs, considérée comme hautement spéculative.

    À l'heure actuelle, il existe différents types de trous de ver. Tous sont des solutions

    mathématiques plutôt que des objets réalistes :
    • le trou de ver de Schwarzschild, infranchissable ;
    • le trou de ver de Reissner-Nordstrøm ou Kerr-Newman, franchissable mais dans une seule direction, pouvant contenir un trou de ver de Schwarzschild ;
    • le trou de ver de Lorentz à masse négative, franchissable dans les deux directions.
    Il existe des trous de ver à symétrie sphérique, tels ceux de Schwarzschild et de Reissner-Nordstøm, qui ne sont pas en rotation, et des trous de ver tels ceux de Kerr-Newmann qui tournent sur eux-mêmes.

    Si vous essayez de fabriquer un trou de ver à partir de matière à masse positive, il explosera en éclats. Si une matière à masse négative existe (Matière exotique), on peut en principe élaborer un trou de ver statique en accumulant des masses négatives.

    La théorie d'Einstein précise que vous pouvez fabriquer n'importe quelle type de géométrie

    Dans tous les cas, la matière y étant soumise à une densité extrême et réduite à l'échelle de Planck, il n'y avait plus qu'un pas infinitésimal à franchir pour soumettre cet environnement aux fluctuations d'énergie de la théorie de la gravitation quantique.

    C'est ainsi que certains chercheurs soutiennent que les singularités peuvent déboucher sur des trous blancs ou fontaines blanches où jaillirait la matière rendue à sa liberté. Malheureusement, un trou blanc viole le second principe de la thermodynamique qui veut que dans un système fermé ou dissipatif l'entropie ne peut pas décroître (dans ce contexte, on ne peut pas créer de la matière à partir de rien, on a un effet mais pas de cause).

    Sur le plan structurel, un trou de ver obéit à la géométrie de Schwarzschild ou de Kerr. Il consiste en une singularité (un trou noir) opposée à un trou blanc entre lesquels se trouve un trou de ver qui relie les horizons de deux univers.

    Einstein et Rosen proposaient sérieusement que les singularités pouvaient mener à d'autres endroits de l'Univers, d'autres régions de l'espace et du temps. Ces connexions spatio-temporelles sont connues sous le nom de « ponts d'Einstein-Rosen ». Mais ni l'un ni l'autre n'entrevoyaient une possibilité d'entretenir ces connexions en raison du caractère instable des fluctuations quantiques. Comme le disait John L. Friedman de l'université de Californie à Santa Barbara il s'agit d'une censure topologique.

    Ces trous de vers dits de Lorentz requièrent de la matière exotique pour rester ouverts car elle demande moins d'énergie que le vide quantique qui subit des fluctuations d'amplitude variables. Il peut s'agir d'énergie négative par exemple, de l'antimatière qui maintiendrait l'ouverture du trou de ver loin de l'horizon. L'ouverture elle-même présente une pression de surface positive afin de la maintenir ouverte durant les transferts et éviter qu'elle ne s'effondre. Seul problème personne ne sait comment stocker autant d'antimatière et suffisamment longtemps au même endroit pour entretenir ce tunnel dans l'espace-temps.

    Du fait qu'un trou de ver permet en théorie à la lumière d'émerger ailleurs dans l'espace-temps, Matt Visser de l'université de Washington et David Hochberg du Laboratoire d'astrophysique spatiale et de physique fondamentale de Madrid pensent qu'une sorte d'antigravité doit œuvrer dans ce phénomène.

    Les deux chercheurs ont découvert que les trous de vers dynamiques présentaient deux ouvertures, une dans chaque direction temporelle, phénomène qui fut à l'origine d'une confusion. Un hypothétique voyageur pourrait paradoxalement traverser un trou de ver par le milieu sans atteindre l'ouverture opposée ! La raison de ce problème vient du fait qu'il n'existe pas encore une bonne représentation physique de la dynamique d'un trou de ver qui demeure un objet complexe à quatre dimensions. Les images représentées ci-dessus sont en réalité uniquement valables pour les trous de vers qui n'évoluent pas dans le temps.

    NB. On peut toutefois représenter leur géométrie complexe graphiquement et simuler leur dynamique en traçant leurs lignes d'univers dans des diagrammes d'espace-temps de Kruskal (voir liens externes).

    Pour approfondir les conséquences de la relativité générale, Kip Thorne et Richard Morris du Caltech tentèrent de découvrir par le biais de la physique quantique de nouvelles particulesCarl Sagan ou Isaac Asimov de la réalité. Nous entrons là dans un domaine très hypothétique et inaccessible à l'heure actuelle, sauf aux équipes de Deep Space 9, Stargate SG-1 et autres Sliders.

    Entouré de quelques astronomes, l'astrophysicien anglais John Gribbin considérait en 1977 que les fontaines blanches étaient une réalité : le phénomène d'expansion de l'Univers n'a-t-il pas pour origine un Big Bang, issu d'une singularité ? Développées autour de notions théoriques, ces idées seront bientôt du ressort de la philosophie... Certains cosmologistes, tel Gerard 't Hooft estiment même qu'une théorie devrait interdire de tels concepts !

    Selon John Wheeler, deux singularités pourraient être reliées dans l'hyperespace par un trou de ver, sorte de sas entre deux régions éloignées de l'univers. Seul inconvénient, nul ne sait comment entretenir un tel passage et lui donner une taille macroscopique. En effet ce « pont » dans l'hyperespace est à l'échelle de Planck : il mesure 10-33 cm et est instable; il se referme sur lui-même en l'espace de 10-43 seconde ! Pire, si on essaye de l'agrandir, il s'autodétruit... Comme aiment le dire les physiciens, le trou de ver appartient à l'« écume quantique » et obéit aux lois probabilistes.

    Totalement différent d'une singularité, un trou de ver est « nu », il demeure visible aux yeux de tous et plus extraordinaire encore, il permet de voyager dans le temps en fonction du sens que l'on prend. Ce qui explique son attrait... tout théorique car il faudra encore longtemps aux physiciens pour passer au stade expérimental.
    Toutefois, une fois la géométrie définie, ce sont les équations d'Einstein qui vous diront quel devra être le tenseur d'énergie-impulsion de la matière pour obtenir cette géométrie. En général les solutions de trous de ver statiques requièrent une masse négative. capables d'entretenir les trous de ver de Wheeler. Bientôt l'espace-temps foisonna de « sas de liaisons » que des « voyageurs de Langevin » exploraient au gré de leurs excursions sidérales. 


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  • L'aube se lève sur la plaine verdoyante des alentours de  la magnifique forteresse de ReN. Au  loin, une colonne de cavaliers aux reflets d'or et d'argent qui progresse au galop. On entends déjà le cliquetis des protections des puissantes armures halo-métalliques qui habillent cette chevauchée impressionnante.

    La lumière encore faible du début de ce jour donne une impression funèbre à cette scène aux reflets noirs et blancs. On distingue maintenant le bruit des sabots dans la terre humide et lourde. Il lève la main, le cortège aussitôt ralentit puis s'arrête. Les montures écument et fument littéralement sous cette fraîcheur matinale.

    Le Prince de Tolô ajuste sa lunette  infra-rouge et scrute avec une attention toute particulière les remparts ainsi que le dôme protecteur de la forteresse de ReN. Son visage est grave, signature d'une concentration extrême. Ses traits sont fins, son oeil noir est collé à l'optique de sa lunette. Soudain, son visage se tourne vers celui du Baron de Grom.

    -         « Tout est calme ! Notre furtivité est encore crédible ! »

    -         « Mon Prince, nous allons donc maintenant dépêcher un groupe d'émissaires pour acheminer votre requête bien légitime ! »      

    Le Prince de Tolô respire lentement, son regard s'évade dans ses pensées avant de reprendre :

    -         «  Envoyer des émissaires ? Quelle étrange Idée Baron de Grom. Aborder ainsi la dignitaire principale de  l'immense forteresse de ReN, quelle insolente insulte ! C'est à moi, Prince de Tolô, que me vaut l'honneur de délivrer ma requête auprès de l'administration suprême de ReN.»

    -         « Mon Prince, en aucun cas j'ai pensé vous offenser et c'est plutôt dans le souci de vous protéger que j'ai cru bon ... »

    -         « Il suffit Baron de Grom, il suffit ! Me protéger d'un danger que nous savons inexistant, la belle affaire! Je me rendrai moi-même aux pieds du rempart principal de ReN, y demanderai audience à qui de droit, la toute puissante et bien étrange maîtresse des lieux, Lôr de ReN  »

    Le Baron acquiesce :

    -         «  Il en sera ainsi mon Prince mais pourrais-je au moins vous accompagner ? »

    -         «  Non mon Baron, votre place est ici avec nos hommes. Ils ont besoin de vous. Tenez, prenez mes armes, elles ne seront d'aucune utilité à l'entrée de ReN. »

    -         « Très bien mon Prince, qu'il en soit ainsi. »

    -         «  Mon Baron, prenez les dispositions nécessaires pour dresser un campement. Veillez aux bons soins de chacun d'entre eux et tenez-vous prêt pour le départ. Si départ il y a !! »

    -         «  Les jours sont comptés mon Prince, j'en appelle à Rê tout puissant ; qu'il entende vos paroles et exauce nos vœux au plus vite ! »

    -         «  Au plus vite, tu l'as dit mon Baron. »

    Les deux hommes échangent un long regard, soucieux, grave. Le Prince de Tolô salut ses hommes qui s'inclinent du haut de leurs montures, une main droite posée sur le cœur, à l'emplacement de l'insigne de la guilde d'Orionis arborant l'Astrolabe et les deux étoiles Betelgeuse et Rigel.

    La silhouette du Prince de Tolô s'éloigne, lentement,  vers le dôme de la forteresse de ReN. Le jour est maintenant levé et la nature, sous un soleil naissant hivernal, se réveille doucement, enveloppée encore par les brumes nocturnes. 


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  • Lôr de ReN regardait les étoiles disparaîtrent du ciel au fur et à mesure que les couleurs de l'aube les avalaient avec la voracité d'un prédateur.

    Au sommet de la plus haute tour de la cité de ReN elle restait seule, immobile et concentrée.
    Au delà du dôme protecteur qui englobait la cité jusqu'aux remparts, s'étendait la plaine brumeuse à perte de vue.

    Elle serra soudain les mains en entendant des pas derrière elle.
    -         "Maîtresse Lôr…murmura l'homme, quelle surprise de vous voir ici à cette heure matinale !"
    -        " -
    Gardien des étoiles, sourit-elle, cela fait longtemps que je ne vous avais vu."
    -        "
    Que me vaut cette visite inopinée ?"
    -         "
    Une visite inopinée justement…."

    Lôr posa un doigt sur la vitre devant elle, désignant quelques choses d'invisible et souffla son halène chaude dessus pour l'entourer de buée. L'homme fronça les sourcils et se porta à sa hauteur.

    "-
             Il n'y a rien d'autre que la brume du matin sur la plaine de Kalian, Maîtresse !"
    "-        
    Non…il y a trois mille chevaliers d'élites qui s'y dissimulent Gardien."

    L'homme blêmit…il connaissait les pouvoirs de sa Maîtresse.

    "-
             Je ne voit rien…s'entêta t il pourtant ! les gardes sur les remparts ont des yeux d'aigle, ils auraient repéré un ennemi et auraient sonner l'alerte."
    "-        
    Je les vois avec mon esprit Gardien, un émissaire apparaîtra bientôt à nos portes…et je devrais le recevoir."
    "-        
    Que veux t il donc ?"
    "-        
    Je ne sais pas…"

    Lôr soupira puis se tourna complètement vers le Gardien. Il semblait encore plus vieux que dans ses souvenirs, sa longue barbe grise contrastant avec ses yeux verts comme l'herbe des prairies. Le col rouge de sa longue robe semblait le serrer atrocement.

    "-
             Gardien, murmura-t-elle, avez-vous ne serais-ce qu'un peu prêté attention aux dernières nouvelles du royaume ?"
     
    L'homme se racla nerveusement la gorge en signe de négation.

    "-
             Vous savez Maîtresse les affaires du royaume ne me concernent pas ! Je suis juste ici pour observé les étoiles et les planètes."

    "-
             Peut être devriez vous savoir alors que l'empereur Esékel de Fal à brisé les traités de paix et est entrain d'envahir les contrés d'Astrian. Quatre royaumes indépendants sont déjà tombés sous son armé de barbares…Ils ont massacré des femmes et des enfants…"

    "-
             Ré tout puissant…hoqueta soudain le Gardien."

    "-
             Le royaume de ReN se trouve actuellement  à trois jours de cheval de l'empereur. Nous ignorons ce qu'il revendique s'il revendique quelques choses d'autre que la guerre car les messagers que nous avons envoyé ne sont jamais revenus… Nous sommes en alerte Gardien."

    "-
             Le dôme des sorciers nous protège Maîtresse ! Nous n'avons jamais rien eu à craindre des fanatiques ! Nous sommes totalement neutre à tout changement de politique depuis des générations ! Nous sommes à ReN ! La cité de Ré tout puissant ! Personne ne se risquerait à nous attaquer !"

    "-
             C'est ce que je croyais aussi…mais quatre royaumes…tomber aussi facilement. C'est incompréhensible. Quelque chose est entrain de se passer mais je n'arrive pas à voir quoi."

    "-
             Qui est à nos portes Maîtresse ?"

    "-
             Le Prince de Tolô…et avec lui trois mille soldats de la guilde d'Orionis."

    "-
             Tolô ?  Serait-il venu demander de l'aide à cause de cette guerre?"

    "-
             Son royaume est à des lieux d'ici…il n'est pas menacé."

    Lôr tourna soudain le dos au Gardien et fit voler les pans de sa robe blanche en même temps que ses cheveux. Ses bottes claquèrent sur le sol de verre lorsqu'elle accéléra d'un pas décidé vers la sortie de la tour.

    "-
             Maîtresse vous allez le recevoir ?"

    "-
             Oui je vais voir ce qu'il veut…je ne suis pas sur de vouloir entendre ce qui vient m'annoncer mais c'est mon devoir."

    Elle s'engagea dans les escaliers, les lèvres pincées.
    Elle avait un mauvais  pressentiment. 

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  • Le croiseur "Orionis Intrépide" arrive dans un vrombissement assourdissant vers la Gate 4 de l'astroport de Tolô. Dans une dernière poussée des stabilisateurs ioniques, l'énorme Intrépide aux couleurs de la guilde d'Orionis se pose sur la plate-forme.

    Déjà une myriade d'humains s'agitent autour de l'appareil. Sir Guerran observe la scène par la fenêtre de son cabinet. Il revêt son pardessus protocolaire  dont l'emblème de l'astrolabe brille de ses deux étoiles Betelgeuse et Rigel aux deux planètes colonisées voilà quatre siècles.

    Sir Guerran ouvre la porte, sort de son cabinet privé et rejoint une plate-forme qui le conduit vers un couloir de sortie. Sir Guerran est soucieux, très soucieux. A l'extérieur, les hommes s'affairent à ravitailler les soutes encore brûlantes de l'énorme croiseur.

    Déjà de nouvelles troupes arrivent et commencent à investir le flanc droit de l'Intrépide. La relève est assurée songe Sir Guerran. Une silhouette chevauchant un beau pur-sang Rigelien fonce à sa rencontre. Le major ralentit son pas, arrête sa monture et salut Sir Guerran.

    - " Major Kenta, chevalier de la guilde d'Orionis, pour vous servir Sir Guerran."

    - " Laissez  le protocole pour les dignitaires commerciaux! Faite-moi état de la situation d'Ori Betelgeuse et Ori Rigel ! Nous n'avons plus de signaux depuis une bonne décade !"

    - " Sir Guerran, la situation est gravissime, tous nos satellites de communication sont hors d'usage, tout bonnement détruits, aussi bien sur Ori Betelgeuse et Ori Rigel, Orionis est coupé du monde !!! De plus, trois croiseurs à Stase ont disparu, envolés, disruptés. Aucune balise photonique retrouvée, rien le néant !"

    - " Je m'en doutais!" reprend Sir Guerran.

    - " Ce n'est pas tout Sir Guerran, des six villes terraformées de Betelgeuse il n'en reste que trois. Le malheur est qu'il en est de même pour Rigel. Toutes ces villes ont été détruites par un ennemi inconnu, particulièrement furtif et terriblement dévastateur. Nos sonars à plasma n'ont rien détecté. Il n'y a aucun témoignage, rien ni personne n'est sorti rescapé de ce maudit massacre. C'est un drame à l'échelle d'Orionis qui se déroule devant nous. C'est une catastrophe Sir Guerran, il faut réagir très vite avant qu'il ne soit trop tard, avant de disparaître sous le joug d'un ennemi non identifié."

    - " Cinq siècles de présence dans la lointaine constellation d'Orionis, cinq siècles balayés en une seule décade... Un empire entier qui se fait réduire en une seule frappe invisible! Le prince de Tolô a eu raison de réagir promptement! Il a ressenti un mauvais présage."

    Sir Guerran, laisse échapper sa colère par un râle désespéré. Sans doute l'émotion de ne pas pouvoir anticiper ces attaques sournoises, contre qui d'ailleurs et surtout pourquoi.

    - «  Major Kenta, la cité de Tolô ne dispose plus de générateurs stasiques. Les réserves sont au plus mal et tout le monde s'accorde à dire que sans générateurs de stase, véritable champ de protection contre l'accélération du croiseur , le saut Collapsar est impossible pour atteindre Orionis. » 

    Le major Kenta tient son visage à deux mains et dit d'une voix éteinte et faible :

    - «  C'est la fin Sir Guerran, la fin ! »

    - «  Pas encore major Kenta, pas encore. Le Prince de Tolô est en marche vers la forteresse de ReN, pour demander une union exceptionnelle de nos forces à la grande et toute puissante Lôr de ReN. Une aide cruciale puisque la forteresse de ReN est l'unique détentrice de la technologie des générateurs de stase. Nous n'avons plus qu'à prier Ré pour que notre Prince réussisse à convaincre Lôr de ReN pour tenter de stopper ce funeste massacre ! »

    - «  La tache ne sera pas facile Sir, les deux cités de ReN et de Tolô ont rompu leurs accords diplomatiques depuis la mort de l'empereur de Fal. L'avènement de son successeur Esékel de Fal n'a pas arrangé la situation. »

    - «  L'enjeu est toutefois crucial major Kenta, nous allons tous devoir cesser nos luttes intestines et nous allier à une cause commune pour sauver le devenir de l'ensemble de l'humanité. Rendez-vous au Palais de Tolô et donnez l'ordre d'affréter nos croiseurs. »
     
    - « Qu'il en soit ainsi Sir Guerran ! »

    Le major Kenta s'incline devant Sir Guerran et s'éloigne au grand galop vers les tours de verre de la cité de Tolô. Guerran le regarde partir. L'angoisse se lit dans ses yeux fatigués.
     

     


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  • Acte 4 : Alarme (par Foortune Prod.)

    Lôr traversa au petit trop plusieurs artères bondées du Palais Royal. Après réflexion elle était aller se changer pour recevoir son hôte, revêtant l'uniforme rouge et argent des dignitaires de ReN.

    Elle sentait qu'elle avait bien fait…comme si affirmer son pouvoir allait lui être indispensable lors de cette entrevue. Les Noblions qu'elle croisait se fendaient en révérences et palabres pompeuses. Elle les ignora superbement, trop absorbée par ses pensées. Elle avait envoyé sa garde personnelle accueillir Lord Tôlo pour le conduire le plus discrètement possible dans la salle d'audience de la cité. Il devait l'y attendre à présent.

    Pour éviter de perdre du temps dans la foule qui s'amassait pour les prières du matin, elle décida de prendre un chemin détourné et s'engagea dans l'allée desserte d'un des jardins intérieurs. 
    Quand soudain elle sentit une présence connue.Un frison lui hérissa désagréablement la nuque. Elle connaissait bien cette odeur de métal mêlée de sueur.

    Elle releva la tête et vit l'homme immobile droit devant elle suivit de près par son fidèle second. Son armure de métal reflétaient les rayons du soleil. Ses cheveux en bataille étaient aussi noirs que son regard de loup.

    Elle tenta de contrôler sans succès le tremblement de ses mains. Son cœur battait à  se rompre.
    Le Commandor Kaos était le dignitaire le plus important de ReN après elle, gérant les forces armées de la cité sur Terre et dans la galaxie connue. Elle retint un instant son souffle. Par Ré tout puissant qu'il était beau.
     
    Mais bon sang à quoi pensait elle ! Elle serra les dents et fit en sorte d'affermir sa démarche.
    Emportée par son élan Lôr s'arrêta juste devant lui. Leur poitrine se frôlant, elle sentit jusqu'à son haleine chaude sur ses lèvres.
     
    Mais comment faisait elle pour se comporter comme une parfaite idiote devant lui! A chaque fois elle ne manquait pas de se ridiculiser comme une écervelée !  Elle ! Maîtresse et souveraine de ReN ! Elle qui chaque jour devait se battre pour imposer et préserver la paix sur Terre ! Perdre une partie de sa raison pour cet homme ! Ce chien de démon !

    -         Que me voulez vous ? cracha-t-elle d'un ton acerbe.
    -         Maîtresse Lôr, railla l'homme avec un sourire méprisant au coin des lèvres… si quelqu'un devait nous voir aussi près l'un de l'autre sachez que la cité entière jaserait !

    Lôr faillit en avaler de travers. Elle sentit le sang monter à son visage.
    Furibonde contre elle même elle recula d'un pas puis d'un autre jusqu'à une distance acceptable.
    -         Je n'ai pas de temps à perdre avec vos sottises Commandor Kaos !
    -         Ni moi avec les votre Maîtresse ! De toute façon sachez que vous n'êtes pas du tout mon style ! lâcha-t-il d'un ton hargneux.

    Sans fut trop pour son amour propre !
    Sans réfléchir Lôr bondit sur l'homme et le frappa au visage. Elle sentit sa joue mal rasée claquer sous la paume brûlante de sa main. Elle eu terriblement mal mais certainement pas autant que le soldat.

    -
             Commandor…murmura-t-elle manquez-moi encore une fois de respect et je vous fait pendre sur la place publique !
    Kaos la dévisagea avec une rage contenue. Ses lèvres tremblaient sous l'insulte.

    Pendant quelques secondes qui semblèrent durée une éternité ils se défièrent du regard. Aucun des deux ne voulant céder.

    Elle aurait voulu l'étrangler de ses propres mains.
    Il aurait voulu la passer au fil de son épée.

    Un raclement de gorge gêné les firent se retourner à l'unisson vers le second de Kaos qui s'évertuait à contempler les nuages.

    Celui-ci le foudroya du regard.

    -
               Commandor… implora-t-il en baissant la tête.
    Kaos prit soudain le bras de Lôr avec fermeté et l'entraîna sans ménagement vers une alcôve à l'abri des indiscrets. Il la plaqua contre le mur et lui posa un bras contre la gorge manquant l'étouffer.

    -         Maintenant vous allez m'écouter avec attention Maîtresse Lôr ! Je suis ici parce que j'ai des nouvelles alarmantes à vous communiquez !

    Lôr enfonça ses ongles dans le bras du Commandor jusqu'à ce qu'il l'a relâche enfin. Le souffle court elle s'essuya la bouche avec sa main tremblante. Jamais il n'avait osé se comporter d'une manière aussi violente !

    -
             Maîtresse, si vous voulez bien laisser nos rancœurs de côté continua Kaos avec colère, j'arrive du poste de communication de la Gate 2. Un de nos vaisseaux en orbite autour d'une des colonies Terrestres a été attaqué !
    -         Quoi ? hoqueta soudainement Lôr, incrédule.

    Kaos la toisa sans bouger.  Un silence de mort semblait les enserrer dans ses griffes.
    -         Betelgeuse vient de tomber sous une force inconnue.

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