• Passé simple : Nouvelle paléo-futuriste




    Les textes présentés dans ce blog sont soigneusement protégés par la loi du © Copyright  et approuvés par la société des auteurs et artistes.

    Toute tentative d'usage, de copie de tout ou partie de ces textes constitue un délit qui peut être puni par la loi.

  • J'ai choisi le passé, tel est mon choix et fera mon destin. La liberté avant tout, loin de tous les soucis de notre monde. Je remercie la technologie qui m'a permis cette alternative.

    Je vais enfin connaître la réalité, celle oubliée des hommes de mon univers.

    Je fais le serment de toujours respecter et suivre la charte des résidants extra temporels dont je suis à ce jour, l'unique représentant (*) :

    -      Je tiendrai au secret le plus absolu, toute connaissance issue de ma vie antérieure.
    -     Je n'influencerai jamais les miens en introduisant une idée, un objet qui briserait le cours normal de l'évolution des espèces.
    -       J'aiderai mon peuple pour des causes nobles.
    -     Je ne reviendrai jamais dans mon monde d'origine et ne pourrai garder aucun contact avec mon passé, loin dans le futur.
     

    (*) et très probablement le dernier. On parle pourtant d'une première expérience qu'aurait mené L'Institution dans le plus grand secret, à l'insu du DiKtatÔ. On raconte que le résultat de cette  première mise en évidence de l'artefact Illioutchenko à été une véritable catastrophe dont les effets ont perduré pendant de nombreux siècles.  De surcroît, la rumeur précise que le navigateur était atteint de graves troubles psychiatriques engendrés par la dimension Ivan. Cet homme, était Jésus, dit le Christ.


    votre commentaire
  • Où sommes-nous ?

    Europe du sud : Etats unifiés, pan-europe GEFRITES pour une alliance Germano-Franco-Italo-Espagnole. L'Europe économiquement unie est pourtant divisée en trois grandes fédérations aux lois bien distinctes.  Nous sommes en été de l'année 2532 RS (Révolution solaire) dans le calendrier de la troisième ère, celle dite de la sagesse éclairée. Je jette un regard sur les indicateurs météorologiques placés sur le mur de mon balcon, l'air extérieur est sec, et le degré de pollution atmosphérique indique une valeur de 6.8 sur 10 sur l'échelle de shadow. Pas trop mal vous en conviendrez. Le taux de particules radioactives est très stable (1.7/10 sur l'échelle de Tchernobyl). Cette stabilité toute relative est sans nul doute imposée par un anticyclone estival de plus en plus envahissant par sa dimension et sa couverture continentale. Voilà donc, l'environnement dans lequel je vis et évolue, tant bien que mal. Il est 1:40 pm et j'ai faim. Il fait très chaud, le thermomètre extérieur indique une température de 41.3°C. Je ne sortirai pas de chez moi avant le coucher du soleil, tant l'air est chargé et étouffant. Je place un bioplat aux protéines de synthèse dans mon culinogénérateur  et allume l'écran plasma-holographique avant de récupérer mon repas fumant et m'asseoir. Je commence à manger en regardant, impassible le visio-écran. Les nouvelles en trois dimensions n'apportent que plus de réalité à la tristesse des événements de notre monde. Le tableau est tout simplement pitoyable. Des conflits armés opposent des peuples à la quête de nourriture bio-synthétique ; les conflits ethniques ne sont pas plus grotesques que ceux de religions. Enfin, sur ce chapitre, cela fait plusieurs millénaires que l'histoire se déroule ainsi et ce n'est, ni vous, ni moi, qui pouvaient changer quoi que ce soit. Le sport, bien sûr, passera évidement devant la conférence mondiale pour la santé et la protection de l'environnement de Gaya, notre Terre. J'apprends que dans un passé récent, il y a déjà un siècle de cela, le taux de pollution ayant largement dépassé le seuil critique occasionna une diminution d'un bon tiers de la végétation du globe. Cela perturba même le climat de notre planète et engendra des déplacements massifs des populations touchés par ce fléau. Les temps sont bien plus cléments aujourd'hui, mais l'utilisation d'aéronefs individuels a rendu les routes aériennes saturées et la pollution (certes faible) dégagée par les aérostats est facilement quantifiable, année après année. Enfin, je pense que c'est avec ce genre de conférence que subsiste encore un peu de sagesse intéressée dans ce monde de folie bouillonnante. Le tableau des news me fatigue, m'écœure. Je saisis de ma main droite le zapper et mets fin à la transmission. Ce calme tout relatif m'apaise. Je me lève et place mon couvert dans l'autowash. Je me sens souillé par toutes ces informations et décide d'aller prendre une douche réparatrice. Il est 2:20 pm. J'irai faire un peu de sport, un bon jogging autour de la plate-forme 4, endroit calme et peu bruyant et  plutôt bien fréquenté par une faune calme et détendue.


    1 commentaire
  • Où sommes-nous ?

    Ni moi, ni vous, ni personne ne saurait vous le dire, et ce n'est pas, vous en conviendrez, lorsque vous avez un couple de fauves aux mâchoires surdimensionnées à  trente pas de vous, votre première préoccupation.

    Il faut fuir, et vite, répète à tue-tête le chef de notre groupe. Quelle logique, la belle affaire !

    Cela faisait déjà six lunes que nous suivions ce troupeau de bisons. Mais voilà, nous avançons toujours trop rapidement et avons fini par rattraper les fauves, qui nous précèdent d'ordinaire, à la quête des bêtes du même troupeau.

    Nous fuyons donc, dans une anarchie totalement organisée, les mâles criant très fort, hurlant même, à l'écart des femmes qui protègent les enfants, essayant d'attirer le regard intéressé des deux dents de sabre. La chaleur est étouffante, et l'air transporte les effluves nauséeux des deux féroces prédateurs. Par pur miracle, personne ne servira de repas à ceux deux monstres. Nous nous groupons à mille pas des bêtes afin de nous remettre un peu de nos émotions. Trois des nôtres sont partis cueillir des baies sauvages et racines qui serviront de complément à la ration de viande fumée. Trois femmes ramèneront de l'eau fraîche pour rassasier l'ensemble de notre groupe. J'allume le feu, je suis son géniteur et gardien. J'apaise de mes potions les âmes les plus traumatisées par cet événement, c'est normal, je suis le sorcier de notre tribu. Notre chef indique les lieux où les abris seront dressés, pour cette nuit au moins. Il place lui-même les hommes qui garderont le camp ce soir. Des feux seront allumés et entretenus par ces hommes pour assurer un minimum de visibilité pendant la nuit et éviter toute approche de nuisibles. Nous venons du Nord, nous sommes de la tribu du "Peuple du Nord". Mais au Nord, il fait désormais beaucoup trop froid, depuis trois générations il en est ainsi, les températures extrêmes font trop de pertes dans notre peuple. Notre terre d'origine n'est plus vivable maintenant, toute forme de vie a déserté les lieux. Nous avons donc décidé de descendre vers le sud, en suivant les troupeaux. Les paysages sont plus accueillant et plus propice à écouler une existence plus clémente, hormis la rencontre inopiné d'un prédateur.

    votre commentaire
  • La supposée avancée technologique de notre ère est très certainement la Bioformation de notre satellite légendaire : la Lune. C'est sans nul doute la plus grande prouesse de notre temps, la cause qui a fédéré le plus grand nombre d'homme dans cette entreprise titanesque. Cette Bioformation a duré moins d'un siècle et demi et son résultat, bien qu'il ait pu être fatal à notre Terre, est, depuis cinquante ans, une réussite parfaite. La viabilisation de notre satellite débuta en permettant à l'astre lunaire d'avoir une masse suffisante pour retenir une atmosphère. On avait donc muni la lune de huit énormes générateurs ionisants, rendant sa surface entière électrostatiquement chargée. Pour le reste, il fallait attendre que les particules cosmiques, grosses ou petites, viennent s'agglutiner sur la Lune, à raison de plusieurs milliard de tonnes de matière cosmique par année écoulée. Au bout d'une période de cinquante ans, sa masse avait plus que doublé, et grâce à de nombreux changements de trajectoire de l'orbite lunaire, sa rotation autour de la Terre était toujours maintenue stable. Son orbite restera toujours plus éloignée que dans le passé. Quant à l'effet de marée terrestre, il avait été maintenu comme à l'origine, du fait de l'éloignement de notre satellite. Pour le reste, on plaça des surgénérateurs atmosphériques, qui synthétisèrent ce qui allait devenir de l'air respirable. Il en est de même pour les hydrogénérateurs. En l'espace d'une vingtaine d'années, l'atmosphère correspondait bien à celle que l'on attendait et la végétation, introduite par les multiples missions terriennes, prit rapidement le dessus sans le moindre contrôle des hommes. Notre astre modifié fut rebaptisé Terra II. Les trois énormes océans de Terra II grouillent de vie animale et végétale, en provenance sa proche voisine la Terre. Les cinq continents qui la constituent sont aussi plein de vies, de toute sorte. Les 103 villes et villages de cette toute nouvelle colonie sont, pour la grande majorité, réparties sur l'équateur, les pôles étant beaucoup plus froids que sur notre Terre. On a abouti à un genre de gouvernement neutre, vis à vis des influences des Terriens, ayant réussi à faire l'union et la cohésion, non sans mal, de Terra II. Il est vrai que cette union fut certainement facile à réaliser, le nombre de la population de Terra II étant relativement faible. Il n'empêche que ce que sur Terre nous n'arrivons toujours pas à réaliser, a été atteint par des efforts soutenus sur notre proche cousine Terra II. La vie reste relativement rude et quelque peu sauvage. Mais la devise première de nos cousins est la Liberté pour tous.


    votre commentaire
  • Je suis l'un des huit mille agents pilotes de l'aéroport Bleu, en banlieue ouest de Paris. Je travaille pour le compte de la "Universal Transportation". Le salaire est bon, vous pensez bien, sept mille credos le mois, je ne vais pas me plaindre, j'ai réussi ma vie. Les conditions de travail sont claires et précises, et la durée du job est de 10 heures/jour. Je travaille 35 jours par an. J'ai quarante ans et devrai prendre ma retraite au plus tard dans cinq ans, pour toucher le reste de ma vie, une rente bien méritée. Mon assurance vieillesse me permettra des fins de mois douillettes d'occidental professionnellement accompli. Ma vie est ainsi faite, je ne partage mon existence avec aucune personne. J'ai pris cette décision depuis le décret DR123 (d'observation et d'intervention) qui vise à guider les décisions prises au sein  d'une vie conjugale, décret imposé par le DiKtatÔ et réglé par le même DiKtatÔ. Cela ne me gène pas trop. Ma vie sentimentale était déjà dans le passé une véritable catastrophe. Cette loi est appliquée dans nos frontières, tant bien que mal, et fait riposte à une courbe de croissance de la natalité qui avait pris une proportion pouvant nuire à l'équilibre bioplanétaire. En fait, le problème vient du fait qu'il y a trop d'humains sur Terre. Plutôt que de les éliminer, ce qu'ils font très bien par eux-mêmes, on ne leur permet plus de se reproduire ou uniquement sous le contrôle serré du Ministère pan-enropéen de la Santé. Le résultat factuel montre et démontre l'efficacité de cette méthode, mais que de ravages perpétrés par une solitude souvent mal acceptée et très dure à contenir. L'espèce humaine avec un grand H est composée d'environ 8 Milliard de malades mentaux plus ou moins gravement atteints, condamnés à vivre en groupes dans d'énormes cités. Un accord de plusieurs nations a tenté de continuer la colonisation de notre Lune, mais le refus violent du jeune gouvernement de Terra II avorta cette tentative. On passa même très prés d'un conflit généralisé. Depuis cette triste période, Terra II a gagné son émancipation et son indépendance absolue. La Terre, par mesure de riposte, imposa à l'unanimité de toutes les nations qui l'habitent, un embargo total, interdisant tout échange quel qu'il soit et décida alors de rompre toute relation avec sa proche voisine. Pour ma part, je ne m'en sort  pas trop mal avec ma paranoïa chronique, mon éternel sentiment de culpabilité doublé par cette tendance à me sentir vraiment très différent  des congénères qui m'entourent. En fait, tout va bien dans mon monde. Je suis conscient de la chance que j'ai et c'est le principal. Ce n'est pas donné à tout le monde d'être un pilote agrée VIP...


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique