• J'avais enfin réussi, avec l'aide précieuse de Zalih, à faire rencontrer les deux chefs de tribu. L'aube d'un jour nouveau  naissait. L'homme de Neandertal, espèce avec laquelle je partageais silencieusement le corps, avait rencontré l'homme de cro-magnon sans avoir à utiliser la violence comme source d'expression.

    Je jouais le rôle d'interprète dans cet échange rapide mais d'une étonnante tolérance entre ces deux mondes d'une si importante différence. Mon chef de tribu c'était montré moins obtus que d'accoutumé. Il compris la différence entre nos deux peuples.  Néanmoins, il n'accepta pas les propositions de Zalih portant sur les échanges qu'ils pouvaient entretenir. Il y avait tellement à gagner mais en vain. La tolérance était engagée entre ces deux mondes aux modes de vies si contrastés. La tolérance devenait un élément qui allait remplir les lignées du futur.

    Déjà, l'espace avait reçu ce message et le futur direct subissait des changements d'une importante conséquence. Je savais, à ce moment précis, que ce changement de comportement venant des miens allait produire les fruits qui modifieraient radicalement le cours de nos histoires futures. L'aube d'un jour nouveau sonnait.

    A la fin de cette rencontre, j'ai ressenti une sorte de soulagement intérieur. Une sorte de joie transpirait à peine de mon être quand nous rentrâmes au camp de mes nouveaux amis. Sachant qu'un jour ou l'autre je devrais abandonner le corps de mon ancien ancêtre, je dis à mon chef de clan d'origine que je les rejoindrais dans moins d'une lune pour continuer notre marche vers le troupeau de bisons. Zalih m'attendait, à quelques pas de là. Telle est la seule noble façon de rendre le corps à l'hôte qui m'a permis de remplir ma mission. Il garderait en mémoire des bribes d'un savoir qu'il n'est pas prêt de découvrir.

    Une fois revenus dans le campement, Zalih est de bon humeur, il savoure cette rencontre historique et proclame que la nuit sera festive. Le moment est également opportun pour le préparer à mon départ. Je décide donc de l'informer en douceur de mon futur retour vers les miens, ceux que Zalih ne connaît pas.

    Mon histoire le fascine, mais son sourire, signe évident de l'incrédulité qu'il porte à mes propos, en dit long et s'oppose farouchement à la véracité de mon long monologue. Zalih me questionne et commence toutefois à prendre plus au sérieux mes réponses.

    La seule inconnue dans tout mon plan est le moment de mon départ. Plusieurs heures après, je décide de me rendre à ma case, étourdi par les rythmes, le trop d'alcool de figues et les danses exécutées avec frénésie.  Une fois de plus mes yeux se sont tournés, vers le visage et le corps de Nima, fascinante beauté naturelle au sourire charmeur.

    Mon trouble intérieur cesse à la vue d'une ombre qui avance pour me rejoindre à l'entrée de ma case. Un guerrier au regard triste me tend de sa main un objet, caché précieusement dans une étoffe,  silencieusement. Sans lui dire mot, je l'invite d'un geste à pénétrer dans ma demeure éclairée. Je découvre avec surprise qu'il s'agit de mon bracelet swapper. L'homme s'avance vers moi et me dit :

    -" Je suis Sian, et Sian te rend ce qu'il t'appartient. J'ai été le premier de ma tribu à te voir, scrutant à l'abris de nos regards, les moindres détails de la vie de notre clan. J'ai cru que tu pouvais être un intrus pouvant nous porter danger. C'est pour cela que je t'avais assommé. Je n'avais pas à te voler, je regrette ce geste primaire, et te demande pardon. Par pitié, ne parle pas de cela à Zalih, il me bannirai !"

    Le visage de Sian est interrogateur, son regard est rempli de larmes.

    -" Il n'en saura rien, Sian, ton geste est bon et tes intentions sont nobles. Va rejoindre les tiens, la fête continue et la nuit est longue. Va, ton cœur est libre comme l'air et ta dignité et grande."

    Sian me sourit et sors de ma case en souriant.

    Mission accomplie, et retour assuré. Je ne pouvais pas mieux espérer comme coïncidence parfaite qui me permet maintenant de dérouler le plan que j'avais dévoilé à Zalih.  Pourtant, cette époque, mes amis vont me manquer atrocement. C'est cette vie que je devais vivre. Cela n'est toutefois pas possible. Je dois retourner vivre chez les miens, c'est la règle de base d'un navigateur spatio-temporel. Il en est pourtant ainsi, je dois partir.

    L'idée d'un retour imminent chez les miens perturba mon sommeil cette nuit-là.

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  • Les rayons du soleil plongent à la verticale au travers du toit de ma case. La matinée est déjà bien avancée lorsque je décide enfin de m'asseoir, un court instant, afin de ressaisir  tous mes sens. Je me lève, enfile mon pagne et sors en me dirigeant vers la rivière. Sur le chemin, je fais un signe amical  à Zalih qui discute avec un groupe d'hommes sur le futur déplacement de la tribu. Il me répond en écho par le même geste. Au bord du cour d'eau, j'ôte mon pagne et pénètre  dans la fraîcheur apaisante de la rivière. Nima me rejoint, nous nageons  un long moment avant d'atteindre un banc sablonneux sur l'autre rive.

    Nous nous échouons sur le sable blanc afin de profiter des doux rayons du soleil. Mon regard s'égare sur le corps dénudé de Nima. Son visage est souriant, ses yeux sont mi-clos, trop gênés par la lumière. Nima est une véritable beauté sculpturale. Son corps est parfait, ses cheveux dansent au vent léger. Elle rompt à la fois le silence et l'égarement de mon regard sur ses formes rebondies et prononce :

    -« Mais qui es-tu, mon bien étrange ami, qui es-tu ? »

    Je lui réponds, étonné par la soudaineté de sa question :

    -« Tu le sais bien Nima, je viens d'un peuple du nord, contraint à descendre vers des latitudes plus clémentes. »

    -« Non mon doux ami » reprend-elle.

    -« Non, à qui appartient ce regard étincelant et vif qui habite ce corps de nomade. Qui se cache dans ce corps ? »

    Je suis extrêmement troublé par la pertinence de ses propos. Je fixe le sol, assis, absorbé par sa question. Nima se lève et parcoure avec lenteur les trois pas qui nous séparent. Elle s'accroupit devant moi. Elle pose avec délicatesse ses deux mains sur mes épaules. Quelques secondes de silence s'écoulent avant qu'elle ne reprenne :

    -« Tu sais très bien de quoi je parle, qui es-tu ? »

    Je saisis les deux poignets de Nima, l'attire vers moi et lui murmure à l'oreille :

    -« Que prétend-tu savoir ? Comment peux-tu imaginer cela ? »

    Elle reprend calmement avec un sourire lumineux :

    -« Je lis dans tes pensées, tes belles pensées. C'est pour cela que tu me plais, toi, pas celui qui me fait face, non, celui qui habite ce corps. Je voudrais que tu me donnes une explication à ce que je ressens ! »

    Un Long silence envahit toute notre conversation. Mon regard est vague, perdu dans une issue que je ne trouve pas. Mes pensées s'entrechoquent à l'idée de tout révéler à Nima. Je relâche ses poignets et la serre contre moi. Je sens sa respiration accélérer.
     
    Je ne dois pas lui dire. La charte, je ne peux pas. Je ne sais pas avec quelle intuition elle a découvert cette double identité. 

    Nima avance son doux visage vers le mien, ses lèvres entrent en contact avec les miennes dans un long baiser.

    -« J'embrasse l'autre ! » dit-elle avec un sourire malicieux !

    Le long monologue que j'entreprends va durer une bonne partie de l'après-midi. Nima ne présente pas des signes d'inquiétude à ma folle histoire. Elle n'est pas vraiment surprise par mon récit. Sa curiosité est grande et son appétit du savoir est immense. Elle finit par admettre qu'un homme du futur, habitant le corps d'un autre, peut, par des actes bienveillants, assurer un devenir modifié, bonifié. Son aptitude à saisir aussi facilement nos propos me trouble.
    Elle m'interromps :

    -« Je suis de la même espèce que toi. Ta tribu du futur n'est pas différente comparé à la mienne. Tu as seulement beaucoup gagné dans l'évolution des techniques et des sciences mais avec le temps, tu as aussi perdu un sens, qui est déjà rare chez les miens. Celui de briser la carapace du corps pour mettre à nu l'âme qui s'y cache. Et je vois dans la tienne un homme bon. J'aimerai te connaître, te voir ! »

    -« Tu vas pouvoir m'aider pour deux raisons Nima ! Pour l'homme que j'habite et pour moi-même, celui qui te parle, celui qui te dévisage. Je ne sais pas si nous allons nous revoir, cela me semble plus qu'improbable. »

    -« Nous allons nous revoir ! » reprend-elle avec une assurance déconcertante. Son visage est lumineux, ses yeux me lancent des éclairs de certitude, son doux visage, cette présence tellement charmante que je dois à présent quitter. Je ne montre pas mon tourment et reprend :

    -« Ce soir Nima, ce soir, après le repas, nous iront à l'écart, dans ma case. Je procèderai à mon retour à l'aide de ce bracelet et tu amèneras le corps évanoui de mon hôte aux abords de sa tribu. Il ne se souviendra de rien et rejoindra les siens sans trop comprendre la situation. Dans quelques lunes, tout ceci ne sera qu'une histoire ancienne pour notre homme. »

    Nima m'accueille dans ses bras et me dit d'une voix rassurante :

    -« Il en est ainsi, et tu me reviendra plus vite que tu ne le pense. Crois mes paroles noble étranger, crois mes paroles et nous vivrons enfin heureux ! »

    -«  Celui que tu vas aider veux te croire ma belle Nima, mais sa science embrume sa persuasion d'y arriver ! »

    J'enlace Nima de mes bras, attire son corps contre le mien, l'embrasse. Je crois que je ne l'a reverrai pas !

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  • Je sens mes tempes vibrer sous le rythme rapide et saccadé des battements de mon cœur. J'ai mal à la tête. L'air que je respire est imprégné d'un parfum artificiel. Mes yeux s'ouvrent.

     L'éclairage est tamisé, le décor est sobre, je suis extrêmement surpris. Autour de moi, un appareillage, inconnu. Tout ceci ne ressemble en rien à la salle de contrôle de l'institution que j'ai quitté pour assurer ma mission. Non, je n'arrive pas à saisir ce qui à bien pu se passer ici.

    Je ne comprend pas tout ces changements. Je ressens l'angoisse monter dans tout mon corps et m'assoit, instinctivement. Mon regard scrute de gauche à droite à la recherche d'un signe qui peux m'indiquer que je suis bien à l'époque que j'ai quitté pour ma mission.

    Enfin à la maison, mais quelle est cette maison ? Il n'y a personne, ou sont passés les Technomédics ? Un bruit de pas coupe le flot agité de mes pensées. Une porte coulissante s'ouvre de bas en haut, silencieusement. Une lumière plus vive sort de ce passage, elle inonde la salle d'une lueur bleuté. Je descends de la table de téléportation et me dirige vers le sas.
    Un homme âgé se présente à moi, souriant :

    -« Vous êtes enfin revenu, j'ai réussi à relocaliser vos données. J'ai réussi, vous voilà enfin de retour. Bienvenu mon ami, vous êtes un véritable héros ! »

    -« Qui êtes-vous ? »

    -« Vous m'avez connu dans le passé, enfin, en parlant du passé, je veux parler du mien. Mes expériences en matière d'artéfacts d'espace-temps m'ont valu une notoriété qui a été malheureusement avorté par l'échec de la téléportation totale de Tin Allen. Mon nom est Evgeni  Illioutchenko mon brave ami. »

    -« Vous plaisantez Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, Evgeni Illioutchenko est un homme de  34 ans au plus ! »

    -«  Je suis désormais un vieil homme, plus ou moins oublié de ce monde qui a atteint de profonds changements. J'ai aujourd'hui 75 ans et cela fait 41 ans que vous nous avez quitté. Votre corps a été conservé à l'aide d'un caisson cryogénique. Lors de votre retour, vous avez été absorbé par un artéfacts qui vous a catapulté en 2573 révolutions solaire. »

    -«  Permettez moi de vous couper la parole mais vous êtes en train de m'expliquer que ceux que j'ai connu à mon départ ont aujourd'hui 41 ans de plus. Si c'est le cas, à quoi bon vouloir retourner dans un monde qui n'est plus le mien. Je n'ai rien à faire ici, ce monde n'est pas celui que j'ai connu. Je n'ai ni l'envi ni le courage de m'adapter à un monde qui m'a dépassé depuis longtemps. Tant d'effort pour un si grand échec ! Si j'avais eu au moins la sagesse de rester dans le passé, avec Nima, dans cette nature encore vierge ou la vie s'écoule lentement, à l'abris des soucis. »

    Les larmes montent à mes yeux et troublent ma vision. Je suis perdu, je pleure.

    -« Je peux vous aider à retrouver ce passé que vous avez l'air d'avoir quitté avec regret, j'en ai les moyens, mais à une condition, plutôt quatre conditions :

    • Vous teniez au secret le plus absolu toute connaissance issue de votre vie antérieure, là-bas, chez ceux que vous chérissez tant !
    • Vous n'influencerez jamais ceux chez qui vous partagerez le restant de votre existence, en introduisant un objet, un outil, une pensée qui briserait le cours normal de l'évolution de l'espèce et de son comportement.
    • Vous aiderez votre peuple pour des causes nobles.
    • Enfin, vous ne reviendrez jamais dans votre monde d'origine, ce qui est malheureusement déjà le cas, et ne pourrez garder aucun contact ni signe de votre passé.
    Je rajouterai que ma première expérience fut, c'est un fait, un cuisant échec, mais aujourd'hui j'ai l'opportunité de réitérer cet échange et vous êtes ma chance, ma revanche. Personne ici ne vous connaît, cela fait 41 ans que l'humanité vous a oublié. Saisissez la chance que je vous offre à retourner corps ET âme dans votre tribu. Je n'ai plus beaucoup d'années à vivre, si vous acceptez, vous ferez de moi l'homme comblé et je pourrai partir en paix. Ma mission et la votre seront une bonne fois pour toute accomplies. »

    J'acquiesce de la tête en répondant avec calme :

    -« J'accepte votre proposition, je n'ai plus rien à perdre et tout à gagner à tenter cet ultime bon dans l'espace-temps ! Je suis votre homme Evgeni ! "

    Le vieil homme pousse un cri de joie et me saisit au épaules en disant :

    -« Nous allons procéder immédiatement au calage de notre cible temporelle et spatiale. Nous devons agir vite, nous prenons des risques à attendre. 41 cycles que j'attends cet instant. Les modules sont déjà chargés, la base de données est identique à celle de ton précédent voyage, seule le codage diffère. Le moment est venu pour toi de rentrer en scène, pour la dernière fois de nos deux existences. Prends position au centre du cercle lumineux. J'exécute son ordre et une sorte de cloche cylindrique et transparente se referme sur moi, lentement. Une lumière violette se superpose à la transparence de mon sarcophage. Un ronronnement s'échappe de la paroi. Evgéni s'approche :

    -« Adieu mon ami, puisse ton destin s'accomplir comme le dessine ton désir ! ».

    Evgéni, les yeux rougis par les larmes, s'éloigne et actionne la commande de mon départ. La vibration me pénètre dans un halo diffus qui vire maintenant au bleu ciel. C'est l'image du sourire d'Evgéni que je perçois pour la dernière fois avant de sombrer dans l'inconscience.

    Je disparais à jamais de ce monde qui n'est plus vraiment le mien. Exit !

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  • Quelle sensation de légèreté. Je me laisse transporter lentement par le courant, détendu et attentif. J'ouvre mes yeux. Je nage calmement sans bruit.

    L'air est si pur, l'eau de la rivière est fraîche et limpide. Les ombres des feuillages des arbres qui longent la berge dessinent, ça et là, des formes magiques aux mille étoiles dansantes, reflets mouvants de notre astre.

    Je suis heureux. Je savoure avec un plaisir immense ce doux moment de repos. Je suis enfin de retour dans ce cadre qui m'est familier. Evgéni a réussi, il doit savourer sa victoire, là bas, dans ce futur si lointain. Pour ma part, je me sens enfin libre.

    Le village n'est plus très loin ? J'ai déjà été acteur de cette scène, je ne me laisse donc pas surprendre par le gardien qui m'asséna un coup violent sur le crane, jadis. Je contourne avec furtivité sa présence, et m'infiltre rapidement dans la case de Zalih.

    Celui-ci s'y repose et ma présence dans sa case n'éveille en lui aucun soupçon tant son sommeil semble profond. Je l'observe, calmement et m'assoit, attendant son réveil pour lui révéler mon identité et mon retour. Je ne sais pas comment m'y prendre pour lui expliquer toute cette folle histoire  mais le sursaut de Zalih ne me laisse pas le temps d'y songer. Il saisit rapidement le poignard posé au pied de son couchage et bondit, l'arme en main, à un bon pas de moi. Il m'observe et me demande :

    -« Que fais-tu dans ma case, qui es-tu et qu'attends-tu de moi ? »

    -« Tu me connais sous un autre visage Zalih ! »

    -« Comment connais-tu mon nom ? Je ne crois t'avoir jamais vu, ton visage m'est inconnu, pourtant ton regard me parle ! »

    -« Tu me connais sous le visage de l'homme à qui tu as appris ton langage, tes mœurs et tes coutumes, l'homme de la tribu du nord ! »

    Un fois encore je suis rentré dans un monologue sans fin. Une fois encore je suis surpris par l'aptitude de Zalih à admettre cette histoire. Sa curiosité est grande. Ses questions sont nombreuses. Il adopte maintenant une attitude détendue dont la preuve se traduit par l'abandon de son arme.

    Il m'offre même une collation épicée pour soulager ma gorge et redonner de l'élan à ma voix. C'est au moment ou je trempe mes lèvres dans ce breuvage que surgit le visage de Nima à l'entrée de la case de Zalih. Elle ne semble que partiellement surprise par ma présence. J'en suis moi-même étonné. Zalih lui prit d'entrer, elle exécute sa demande avant même qu'il finisse de la lui formuler. Elle avance vers Zalih, le salue comme il se doit dans les rites de la tribu. Elle me dévisage avant de me saluer aussi. Nima scrute mes yeux et l'insistance de son regard me dérange. Si il est vrai que son visage m'est familier, le mien ne l'est pas à ses yeux.

    -« Es-tu... Es-tu celui de la tribu du nord ? »

    -« Oui ! Nima ! »

    Ma réponse ne l'étonne pas. Mais le doute persistant, elle me demande de le prouver. Je lui explique qu'il y a peu de temps, nous nagions ensemble.

    Il y a peu de temps encore, elle apprenait mon identité seconde, celle qui ne se voyait pas et qui aujourd'hui prend la forme d'un corps et d'une âme. J'explique aussi à Nima qu'elle m'a aidé pour achever mon premier voyage. Zalih, qui m'écoute avec autant d'attention que Nima, se tourne vers elle, surpris par mes dernières paroles.

    -« C'est bien lui, c'est lui j'en suis maintenant convaincue ! »

    C'est à partir de ce moment-là, que mon existence prit véritablement un sens.

    Aujourd'hui, sept saisons ont passé. Lira, magnifique enfant de six ans, fille de Nima et de moi-même, fait partie de notre quotidien. Je ne regrette absolument pas ma vie passée, fini le DiKtatÔ, exit un futur que je ne rencontrerai plus jamais.

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