• Hugo et moi

    Un détail, entre nos yeux la famille est la même

    1 commentaire
  • Dans la soute

    A bord d'un bateau dont le fond est pavé de plexi. Ce jour là, le vent a rendu l'eau turbide et l'on ne voyait pas grand chose !!

    votre commentaire
  • Le fait d'exister devrait nous imposer à réagir, à s'interroger sur le monde qui nous entoure et sur nous-mêmes. Le chemin d'une vie, large ou étroit, long ou court, doit nous permettre de nous enrichir et de faire partager ses trésors avec la communauté, faisant ainsi grandir la conscience humaine dans sa globalité. Au contraire, notre espèce a abandonné, et par-là même perdu toutes ces richesses. Plus rien ou presque n'est partagé aujourd'hui et le mot "gratuit" a définitivement été écarté de nos dictionnaires depuis fort longtemps déjà. Notre existence a été modifiée, modelée, par l'humain et pour l'humain, mais que d'erreurs et de non-sens, que de manque d'éthique. Aujourd'hui la bioélectronique, le Cyberworld de la Gate-Linux Star Company dirige ce qu'il reste de conscience dans notre monde, si tant est que l'on puisse encore parler de conscience au sein de notre espèce. Ou que ce soit dans le monde entier, quelque soit le point visé d'une région du globe, nos règles sont les mêmes et rien n'échappe au DiKtatÔ. L'humanité entière, ne trouvant plus de sensation dans le réel, se plonge dans des cybermondes aux douceurs infinies. La conscience de chaque individu de notre espèce ou presque, ne pouvant plus supporter sa propre médiocrité terrestre s'abandonne à des bioprogrammes de rêves, extrêmement sophistiqués, où la douleur physique ou morale disparaît, où la beauté est banalisée. Pauvre espèce humaine, tu n'es donc plus capable d'assumer ton existence et ta survie dans ton propre monde ?

    La pensée unique, facile à contrôler, ayant à ce point rétréci notre connaissance, nos degrés de liberté d'agir et de penser, que la seule façon d'en échapper réside dans la fuite absolue vers la biovirtualité. Cette dernière étant sous le contrôle d'un pouvoir sans limite aucune, elle dirige tout, jusqu'à votre propre existence. Je me sens réellement très loin de mes proches, et réellement insatisfait par la vie que je mène, par rapport aux idéaux qui m'habitent. C'est très certainement le fruit d'une frustration de plus que je n'arrive pas à apaiser.


    votre commentaire
  • Je suis l'un des huit mille agents pilotes de l'aéroport Bleu, en banlieue ouest de Paris. Je travaille pour le compte de la "Universal Transportation". Le salaire est bon, vous pensez bien, sept mille credos le mois, je ne vais pas me plaindre, j'ai réussi ma vie. Les conditions de travail sont claires et précises, et la durée du job est de 10 heures/jour. Je travaille 35 jours par an. J'ai quarante ans et devrai prendre ma retraite au plus tard dans cinq ans, pour toucher le reste de ma vie, une rente bien méritée. Mon assurance vieillesse me permettra des fins de mois douillettes d'occidental professionnellement accompli. Ma vie est ainsi faite, je ne partage mon existence avec aucune personne. J'ai pris cette décision depuis le décret DR123 (d'observation et d'intervention) qui vise à guider les décisions prises au sein  d'une vie conjugale, décret imposé par le DiKtatÔ et réglé par le même DiKtatÔ. Cela ne me gène pas trop. Ma vie sentimentale était déjà dans le passé une véritable catastrophe. Cette loi est appliquée dans nos frontières, tant bien que mal, et fait riposte à une courbe de croissance de la natalité qui avait pris une proportion pouvant nuire à l'équilibre bioplanétaire. En fait, le problème vient du fait qu'il y a trop d'humains sur Terre. Plutôt que de les éliminer, ce qu'ils font très bien par eux-mêmes, on ne leur permet plus de se reproduire ou uniquement sous le contrôle serré du Ministère pan-enropéen de la Santé. Le résultat factuel montre et démontre l'efficacité de cette méthode, mais que de ravages perpétrés par une solitude souvent mal acceptée et très dure à contenir. L'espèce humaine avec un grand H est composée d'environ 8 Milliard de malades mentaux plus ou moins gravement atteints, condamnés à vivre en groupes dans d'énormes cités. Un accord de plusieurs nations a tenté de continuer la colonisation de notre Lune, mais le refus violent du jeune gouvernement de Terra II avorta cette tentative. On passa même très prés d'un conflit généralisé. Depuis cette triste période, Terra II a gagné son émancipation et son indépendance absolue. La Terre, par mesure de riposte, imposa à l'unanimité de toutes les nations qui l'habitent, un embargo total, interdisant tout échange quel qu'il soit et décida alors de rompre toute relation avec sa proche voisine. Pour ma part, je ne m'en sort  pas trop mal avec ma paranoïa chronique, mon éternel sentiment de culpabilité doublé par cette tendance à me sentir vraiment très différent  des congénères qui m'entourent. En fait, tout va bien dans mon monde. Je suis conscient de la chance que j'ai et c'est le principal. Ce n'est pas donné à tout le monde d'être un pilote agrée VIP...


    1 commentaire
  • La supposée avancée technologique de notre ère est très certainement la Bioformation de notre satellite légendaire : la Lune. C'est sans nul doute la plus grande prouesse de notre temps, la cause qui a fédéré le plus grand nombre d'homme dans cette entreprise titanesque. Cette Bioformation a duré moins d'un siècle et demi et son résultat, bien qu'il ait pu être fatal à notre Terre, est, depuis cinquante ans, une réussite parfaite. La viabilisation de notre satellite débuta en permettant à l'astre lunaire d'avoir une masse suffisante pour retenir une atmosphère. On avait donc muni la lune de huit énormes générateurs ionisants, rendant sa surface entière électrostatiquement chargée. Pour le reste, il fallait attendre que les particules cosmiques, grosses ou petites, viennent s'agglutiner sur la Lune, à raison de plusieurs milliard de tonnes de matière cosmique par année écoulée. Au bout d'une période de cinquante ans, sa masse avait plus que doublé, et grâce à de nombreux changements de trajectoire de l'orbite lunaire, sa rotation autour de la Terre était toujours maintenue stable. Son orbite restera toujours plus éloignée que dans le passé. Quant à l'effet de marée terrestre, il avait été maintenu comme à l'origine, du fait de l'éloignement de notre satellite. Pour le reste, on plaça des surgénérateurs atmosphériques, qui synthétisèrent ce qui allait devenir de l'air respirable. Il en est de même pour les hydrogénérateurs. En l'espace d'une vingtaine d'années, l'atmosphère correspondait bien à celle que l'on attendait et la végétation, introduite par les multiples missions terriennes, prit rapidement le dessus sans le moindre contrôle des hommes. Notre astre modifié fut rebaptisé Terra II. Les trois énormes océans de Terra II grouillent de vie animale et végétale, en provenance sa proche voisine la Terre. Les cinq continents qui la constituent sont aussi plein de vies, de toute sorte. Les 103 villes et villages de cette toute nouvelle colonie sont, pour la grande majorité, réparties sur l'équateur, les pôles étant beaucoup plus froids que sur notre Terre. On a abouti à un genre de gouvernement neutre, vis à vis des influences des Terriens, ayant réussi à faire l'union et la cohésion, non sans mal, de Terra II. Il est vrai que cette union fut certainement facile à réaliser, le nombre de la population de Terra II étant relativement faible. Il n'empêche que ce que sur Terre nous n'arrivons toujours pas à réaliser, a été atteint par des efforts soutenus sur notre proche cousine Terra II. La vie reste relativement rude et quelque peu sauvage. Mais la devise première de nos cousins est la Liberté pour tous.


    votre commentaire