• Bestiaire stellaire


    Géante rouge :

    Etoile de grandes dimensions, de forte luminosité, ayant subi un effondrement gravitationnel de sa partie centrale et une dilatation des parties extérieures.

    Les étoiles de type solaire évoluent en géantes rouges, lorsque l'hydrogène de leur centre est consommé et que s'intensifie la combustion de l'hydrogène renfermé dans les parties les plus proches de la périphérie.

    Les réactions de fusion nucléaire commencent alors à consommer de l'hélium, et la nucléosynthèse des éléments lourds (carbone, oxygène, ...) peut alors se produire.

    L'évolution est accompagnée d'une perte de masse importante alimentant le milieu interstellaire. Après une période de variabilité et d'activité importantes, les étoiles évolueront ensuite en naines blanches .

    Une étoile de la taille du Soleil terminera sa vie, au bout de quelques milliards d'années, en gonflant démesurément suite aux changements d'équilibre dans son noyau. La température de surface va alors tomber et l'étoile rougir, cet état va durer plusieurs millions d'années avant que l'étoile n'éjecte ses couches périphériques et ne devienne une naine blanche.


    Etoile super géante :

    Une étoile qui pèse plus de 3 masses solaires deviendra à la fin de sa vie une étoile supergéante lorsqu'elle aura épuisé son hydrogène, et que ses couches périphériques vont gonfler. Les étoiles supergéantes sont les plus grosses et les plus brillantes de toutes les étoiles et elles finissent généralement par exploser en une supernova et en créant ainsi une étoiles à neutrons ou un trou noir.


    Etoiles à neutrons :
    Les étoiles à neutrons sont parmi les objets les plus denses de l'Univers. Elles se forment après l'explosion en supernovae d'étoiles au moins 8 fois plus massives que notre Soleil, dont elles représentent le stade ultime.

    Les étoiles à neutrons ont la même masse que le Soleil, alors qu'elles sont 70 000 fois plus petites. Si on pouvait en extraire l'équivalent d'un grain de sable, il pèserait 75000 tonnes ! Cette densité extrême transforme toute matière en une purée de neutrons superfluide.

    Elles émettent un puissant rayonnement radio concentré en faisceau par leur champ magnétique intense. Lorsque ce faisceau balaye la terre à la manière d'un phare, les radioastronomes peuvent le capter comme un signal très régulier, qu'on appelle pulsar.


    Les pulsars :

    Pendant ces transformations, il y a conservation du mouvement cinétique. Même plus: comme le rayon du coeur de l'étoile diminue lors de l'effondrement, sa vitesse de rotation augmente. En outre, le champ magnétique de l'étoile défunte est comprimé avec la matière et devient environ 1012 fois plus intense que le champ terrestre, ce qui fait une valeur moyennne de 108 teslas! (Mais ne croyez pas avoir atteint le sommet, il y a des champs magnétiques plus forts: le noyau des atomes en a un de 1012 tesla, mais avec une portée très limitée).
    L'axe du champ magnétique d'un pulsar, à l'instar de celui de la Terre est incliné par rapport à l'axe de rotation. A cause de son intensité, en se déplaçant, il produit un puissant champ électrique qui accélère les électrons le long de l'axe magnétique (comme une sarbacane qui oblige les électrons à partir dans cette direction) à des vitesses proches de celle de la lumière. Il en résulte un faisceau de rayonnement électromagnétique très concentré qui tourne en même temps que l'étoile, une sorte de phare oblique.
    Ainsi, si un des faisceau est dirigé vers un observateur, celui-ci verra une suite de flash à intervalles réguliers, dont la fréquence correspond à la vitesse de rotation du pulsar à la manière d'un phare. C'est de cette particularité que leur viennent le nom de pulsar.


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  • La vie sur Mars, fantasme ou réalité

     

    Rechercher des traces de vie éteinte

    L'histoire de Mars montre que la planète a connu des conditions climatiques favorables à l'apparition et la perduration de la vie, au moins pour un instant, à l'échelle de l'évolution de la planète. La recherche de traces évidentes de vie éteinte passe par la recherche de bio-signatures. L'exploration martienne de ces dix dernières années a permis d'identifier des dépôts sédimentaires qui, si l'on se réfèrent à ce qui se passe sur Terre, sont tous désignés pour abriter des indices de vie passée tant la probabilité est forte dans ce contexte.

    Cela passe par des missions de surface (lander, rover) d'analyse d'échantillons mais également par l'utilisation de sonde en orbite martienne. Les missions Mars Reconnaissance Orbiteur, dont le lancement est prévu en fin d'année et le rover MSL (2009) sont en cours de développement et sont conçues notamment pour rechercher des indices de trace de vie passée.


    Rechercher des traces de vie présente

    Tout comme la recherche d'indice de vie passée, la découverte d'une forme de vie aujourd'hui passe par des missions de surface et en orbite. Les niches biologiques les plus propices au vivant, semblent être des zones souterraines proches de la surface, des systèmes hydro-thermiques actifs ou encore la source des écoulements découverts par la sonde Mars Global Surveyor contre les parois de nombreux cratères.

    Le sous-sol de la planète est particulièrement intéressant car il est protégé des radiations violentes qui frappent la surface de Mars et peut favoriser un environnement riche en eau et relativement chaud, conditions favorables aux vivants. Au pôle et sous la couche de glace et de poussière, on pense que de vastes étendues sont à considérer comme des habitats potentiels pour des écosystèmes microbiens et probablement analogues à ce qui peut exister dans le pergélisol terrestre.

    Explorer les niches biologiques hydro-thermiques

    L'activité hydro-thermique sur Mars a pu fournir un environnement favorable à l'évolution de la vie. C'est-à-dire un endroit tempéré où existe de l'eau sous forme liquide et des briques du vivant. A ne pas en douter, une activité de la sorte a sans aucun doute laissé des dépôts qui renferment des traces évidentes de ces niches biologiques. Les scientifiques s'attendent à découvrir des éléments biogéniques et autres composés pré-biotiques comme des signatures microbiennes.


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  • Jkinn

     
    • - «Bras de Persée, coordonnées spatio-temporelle 4561-15-52-9.»
    • - « Saut collapsar nominal.»
    • - « Sortie imminente du trou de ver.»
    • - « Vitesse d'impulsion réduite.»
    • - « Trajectoire nominale, Capitaine Fox, gardez votre ceinture attachée, nous entrons dans l'atmosphère de Jkinn.»

    Une secousse brutale fit vibrer la masse entière de mon vaisseau alors que l'ENB 12 fit son apparition dans le ciel ocre de la planète Jkinn, troisième satellite de Myskan, une géante rouge perdue dans l'immense bras de Persée. ISO m'indique la position radar de l'escadron au sigle de l'anneau. D'autres backfighters me rejoignent aussitôt et nous volons en mode furtif vers la position d'attente. Dans quelques secondes, un croiseur d'Antarès, l'Intrépide Varg sortira du néant pour appuyer la première vague d'attaque qui se déroule actuellement dans le secteur nord de Myskan. Notre rôle est de constituer une protection rapprochée de ce croiseur.


    • - «Iso, je... vais devoir te connecter en super-réseau, c'est nécessaire pour cette mission d'appui tactique. Tous les IntelArts réunis, vous allez constituer une entité qui va protéger le Varg dans sa lourde attaque.»
    • - «Ne peut-on pas éviter cela... j'ai horreur d'une mise en réseau, je ... je ne suis plus rien, un pion dont l'autonomie est plus que limitée, ne faites pas cela Capitaine, je vous en supplie, je serai bien plus disponible et surtout plus actif si vous ne réalisez pas cette manœuvre.»
    • - «Tu connais le règlement ISO... et puis au diable le règlement, je te connecte en fantôme en mode passif, ainsi les data passeront mais aucun service ne te sera demandé... Cela te convient?»
    • - «Merci Capitaine Fox, merci beaucoup, je saurai ne pas vous faire regretter cette décision qui est, je dois le préciser, bien rebelle.»

    Un énorme croiseur jaillit du néant dans un éclair qui irise de mille feux notre armada. L'Intrépide Varg vient d'entrer sur la scène des opérations. Sans tarder, nous prenons nos positions autour du croiseur. L'escadron de backfighters active le mode de combat lointain et entame sa première attaque. Des milliers de torpilles plasma fendent l'espace de leurs lueurs saccadées. Sorti de l'ombre portée par l'orbite de la planète Jkinn,  le Varg tire sa première salve de protons vers les lignes tenues par les vaisseaux Xerks. Au loin, l'espace noir est déchiré par les éclairs aveuglants, nous avons touché l'ennemi. La seconde attaque est toute aussi soudaine. On distingue maintenant les dégâts occasionnés sur les lourds croiseurs Xerks. Deux d'entre eux viennent d'exploser alors qu'un troisième se brise en plusieurs morceaux avant de disparaître dans le néant. Une autre salve servie par notre escadron déchire une myriade de vaisseaux plus légers. Le contact est imminent.


    • - «Vitesse lente d'attaque active Capitaine. Nous passons en mode furtif.»

    On distingue déjà une colonne de vaisseau Xerks qui s'alignent à l'horizon de Jkinn. Nos troupes ne laissent pas le moindre temps de réaction à l'armada conduite par l'ennemi. Des tirs de toutes parts fusent en zébrant le noir sidéral. Une fois encore, des explosions nous font face. ISO m'informe aussi sur les pertes que nous subissons, pertes qui s'avèrent minimes comparées à celles de notre ennemi. L'intrépide Varg déverse un torrent de torpilles plasma accompagnées de salves de protons. Le ciel s‘embrase de mille feux. Deux croiseurs Xerks sont littéralement pulvérisés. Des gerbes de flammes se déversent des flancs éventrés de ces croiseurs.

    • - «Passage imminent dans un essaim de débris de vaisseaux Capitaine, je connecte le mode répulsif... Mode répulsif inopérant Capitaine.»
    • - «ISO actionne le mode dégradé... C'est notre seule chance de ne pas percuter ces débris.»
    • - « Mode dégradé inopérant Capitaine, je dois vous donner les commandes. Impact imminent droit devant.Le diagnostic est grave Capitaine, je ne contrôle plus le pilotage automatique, mes fonctions sont altérées, prenez maintenant les commandes de l'ENB 12."
    • - "Très bien ISO, donne-moi la main et continue à m'indiquer les plus gros débris en vocal.»

    J'évite de justesse la carcasse tournante qui frôle l'ENB 12. Je me retrouve soudain pris en chasse par deux vaisseaux Xerks. Ils m'assènent de plusieurs coups de torpilles à impulsions. L'ENB 12 est touché. Sa gouverne de direction a éclaté sous la puissance des tirs provoqués par l'ennemi. Mon vaisseau tournoie sans que je puisse vraiment le stabiliser.


    • - «Force delta, ici le Capitaine Fox, je suis touché, venez m'aider.»
    • - «Force delta, deux backfighters ENBs viennent à votre secours»
    • - «ISO peux-tu améliorer mon vol?»
    • - «J'ai désactivé le guidage du roulis, ainsi vous devez pouvoir redresser vos gouvernes»

    Deux explosions m'indiquent que les deux backfighters ont détruit les vaisseaux de mes agresseurs.


    • - «Je rentre à la base, je ne peux plus combattre avec vous.»
    • - «Bonne chance Capitaine, rentrez bien, nous retournons au combat.»

    Je regarde au loin s'éloigner la tourmente de cette bataille. L'essaim des forces de l'anneau semble avoir dispersé ce qu'il reste des bâtiments Xerks. Seuls les petits vaisseaux continuent à tournoyer autour des croiseurs en perdition. Nous avons gagné la bataille surprise en rejoignant les rangs alliés des marches du bras de Persée. Cette victoire ne constitue néanmoins pas la fin du conflit mais elle donne un espoir à l'union libre de l'anneau. 


    • - «Capitaine, les réservoirs d'antimatière fuient. Nous risquons de ne pas pouvoir faire de saut collapsar, disons que la probabilité de ne jamais sortir du trou de ver est supérieure à 92%. Je vous suggère de retarder cette manœuvre.»
    • - «Active les balises de détresse ISO et ouvre un créneau de communication en vocal.»

    Au même moment une puissante explosion vient endommager l'ENB 12. Ma tête frappe le pupitre de contrôle. Mon visage saigne en abondance.


    • - «Capitaine une turbine a éclaté. Je suis dans l'incapacité d'ouvrir un champ de communication. Nous avons également perdu les balises de détresse.»
    • - « ISO je suis blessé, peux-tu nous mettre en orbite autour de Jkinn.»
    • - «Cette manœuvre est maintenant vraiment réduite mais je prends le contrôle puisque vous ne le pouvez plus.Je ferai de mon mieux avec ce qu'il me reste de pouvoir.»

    ISO cabre au maximum l'appareil et entame une descente vertigineuse vers Jkinn, afin de tangenter au mieux sa rotondité pour enfin décélérer et se faire piéger par le jeu gravitationnel de cette planète.


    • - « Tu dois décélérer ISO, ton angle... ton angle est bien trop important... redresse ISO!»
    • - « Je ne suis plus en mesure de corriger notre trajectoire Capitaine, je perds tout contrôle du vaisseau.Nous allons pénétrer l'atmosphère de Jkinn et tenter de nous poser par impulsions de stase. C'est notre seule et unique chance. »

    Dans le ciel bleu de l'atmosphère de Jkinn un bruit sourd retenti, suivi d'un long trait de feu qui se dessine et zèbre le ciel dégagé. Un éclair stasique jaillit de cette boule incandescente, percute le sol et offre un coussin à l'engin qui vient rebondir sur une plaine avant de stopper sa course folle. La carcasse fumante de l'ENB 12 gît au milieu d'un sillon qu'elle à ouvert sur son passage. C'est à ce moment que je perds connaissance.

    Exit.





     

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  • Si tout se passe comme prévu, demain commencera la plus grande expérience de physique de tous les temps : l'observation en laboratoire des conditions qui régnaient à la toute première seconde de la création de l'univers, il y a plus de treize milliards d'années. Comment ? Grâce à une machine infernale baptisée « Large Hadron Collider » (LHC) et située à 150 m sous terre, à la frontière franco-suisse, près de Genève.

    Fonctionnant comme un accélérateur géant, elle permettra à deux faisceaux de particules circulant en sens contraire, dans
    un anneau de 27 km de circonférence, de se heurter de plein fouet, à une vitesse exceptionnelle, proche de celle de la lumière (300 000 km/s). A quoi bon ? s'interrogeront certains. Tout simplement à découvrir, dans les gerbes de particules qui résulteront de cette formidable collision, les secrets de la matière.

    A l'image de policiers sur une scène de crime, les physiciens
    du Cern (Centre européen de recherche nucléaire) espèrent découvrir, en fouillant dans ces « débris », le trésor qu'ils recherchent depuis les années 1960 sans jamais avoir prouvé son existence : la « particule divine », plus savamment
    appelée le boson de Higgs, autrement dit la particule élémentaire qui expliquerait comment toutes les autres fonctionnent ensemble.

    Mettre la main sur cette pièce manquante permettrait de terminer le « puzzle » de l'univers et de valider ou non les différents scénarios de big-bang retenus actuellement pour expliquer sa création.

    Formidable machine à découvertes, le LHC permettra de résoudre également beaucoup d'autres énigmes, comme de mieux cerner la « matière noire », qui représente 22 % de la densité de l'univers, ou de prouver, ou non, l'existence
    d'univers parallèles. « Avec les expérimentations du LHC, le visage de la physique ne sera plus jamais le même ! », s'enthousiasme le physicien et philosophe Etienne Klein.


    Polémique: et si des trous noirs s'échappaient du labo?

    La fin du monde est pour demain! C'est du moins ce que
    pense l'association américaine Citizens against the Large Hadron Collider, qui craint que notre planète ne finisse
    engloutie par une erreur de calcul des physiciens. Arguant de thèses - non publiées - d'un physicien allemand, elle a porté plainte devant un tribunal fédéral et exige l'arrêt du collisionneur au nom du principe de précaution.

    Elle craint en effet que le LHC ne produise de microscopiques
    « trous noirs », des sphères massives mangeuses de matière qui, si elles s'échappaient du laboratoire, pourraient
    « dévorer » notre planète.
    Yaroslav Pigenet - ©2008 20 minutes


    20 Minutes, éditions du 09/09/2008 - 07h06



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