• La création d'une multitude d'univers

    Selon Guth, l'émergence de processus physiques de haute énergie pourrait expliquer la création de l'univers il y a environ 10 à 15 milliards d'années. A partir d'une fluctuation quantique, l'univers, peut-être de la grosseur d'une particule à 8 dimensions ou plus (dont 4 seraient celles que nous connaissons : 3 d'espace (longueur, largeur, hauteur) et 1 de temps, les 4 autres étant restées repliées dans les forces (théorie des supercordes.), aurait surgi spontanément du vide (sorte d'œuf cosmique ou micro trou blanc), le temps et l'espace s'étant déployés également.

    L'astrophysicien Trinh Xuan Thuan pense que notre univers, qui comporte aujourd'hui des dizaines de milliards de galaxies, n'aurait été alors qu'une minuscule bulle perdue dans un méta-univers des dizaines de millions, de milliards, de milliards de fois plus grand.

    Ce méta-univers aurait fait lui-même partie d'une quantité innombrable d'autres méta-univers créés pendant la période inflationnaire du big bang et ayant donné naissance simultanément chacun à des myriades de mondes analogues au nôtre ou différents, mais qui nous seront toujours inconnaissables.

    Des univers d'antimatière

    Au début de la formation de l'univers, celui-ci comportait à la fois des particules de matière et d'antimatière (antiparticules). La différence tient au fait que les antiparticules ont une charge de signe opposé à celui des particules. Ainsi un électron à une charge négative alors qu'un anti-électron appelé positron est positif. Leur rencontre provoque une anihilation réciproque. A l'origine, les particules étaient un peu plus nombreuses que les antiparticules (1 pour un milliard dans chaque camp ou moins, selon les auteurs). Après une anihilation généralisée, seules des particules de matière en surnombre ont été rescapées et ont constitué notre univers, les antiparticules étant pratiquement absentes. Il est possible que d'autres univers aient connu une situation inverse. Les conséquences de l'existence, très bizarre sur de tels mondes, ont été exploitées par les auteurs de science-fiction. Ainsi, les habitants d'une planète d'antimatière Çtomberaient vers le hautÈ. On pourrait également observer des univers où l'écoulement du temps serait inversé et les horloges marcheraient à l'envers ; la journée commencerait par le soir et finirait le matin ; les morts ressuciteraient, sortiraient de leur tombe et rajeuniraient pour ensuite disparaître dans le corps de leur mère, etc ("Les 24 coups de minuit", roman de Louis André). Il existe d'autres hypothèses d'univers multiples conçues par des physiciens et qui rejoignent également les idées les plus extraordinaires de la science-fiction.

    Le voyage dans le temps

    Malgré son aspect surprenant, la théorie repose sur un formalisme mathématique solide et elle est toujours d'actualité. Par exemple, citons l'article de David Deutsch et Michael Lockwood, professeurs à l'université d'Oxford sur le voyage dans le temps dans la revue Pour la science de mai 1994. Selon un sondage réalisé aux USA, 58% des physiciens croient à cette théorie (Sciences et avenir de janvier 1998, article sur les mondes parallèles de Paul Loubière et Sylvie Rouat). La théorie des mondes multiples divergents résoudrait le paradoxe du voyage dans le temps. Un explorateur part dans le passé et tue son grand-père, ce qui paraît impossible puisqu'il n'aurait pu alors venir au monde. Comme nous l'avons indiqué ci-dessus, l'univers se diviserait en deux à chaque fois qu'il y a alternative d'action, choix ou décision. L'explorateur du temps serait également dédoublé. Dans un univers, il aurait renoncé à son excursion dans le temps et vivrait. Dans un autre univers, il aurait tué son grand-père lors de son voyage dans le passé et n'aurait donc pas pu exister. En vue de tenter une approche de la réalité, des scientifiques ont imaginé des univers multidimensionnels ou transcendant les conditions et constantes de notre univers.

    Univers hypothétiques conçus par des physiciens

    Parmi ces hypothèses, celle de David Bohm présente un grand intérêt. Pour lui, l'univers entier n'est qu'une simple trace d'excitation quantique en forme de vague, une ride dans un immense océan d'énergie cosmique. C'est cet arrière-plan énergétique caché qui engendre la projection tridimensionnelle constituant le monde phénoménal que nous percevons. D'après David Bohm, il existe deux sortes de réalités :

    - L'ordre impliqué, insaisissable à nos sens et à l'étude scientifique, qui serait la réalité primordiale au-delà de l'espace-temps. Conscience et matière proviendraient de l'ordre impliqué qui serait leur champ commun.

    - L'ordre déplié, correspondant au monde que nous percevons au moyen de nos sens, ne représenterait que l'émergence de l'ordre impliqué qui en serait la source et la matrice.

    Selon le professeur Dutheil, il existerait un second univers symétrique au nôtre où les vitesses seraient toujours supérieures à celle de la lumière. Dans cet univers, la notion du temps disparaîtrait puisque l'on pourrait se déplacer d'une manière instantanée dans le passé, le présent et le futur. Cet univers, baptisé "espace-temps superlumineux", ne serait constitué que d'information et de conscience : toutes les informations (passé, présent, futur) et la conscience de toute l'humanité.


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  • Histoires du Pays Dogon

    Connaître l’existence de certaines étoiles ou autres corps célestes invisibles à l’œil, le tout sans télescope. Impossible n’est pas dogon. Suspectés d’avoir découvert la naine blanche Sirius B, les Dogons du Mali possèdent leur propres légendes astronomiques. Sirius : l'étoile la plus brillante du ciel. Pour l'observer dans l'hémisphère Nord, nul besoin de télescope, elle est visible à l'œil nu. En revanche, Sirius B, une naine blanche affiliée à Sirius, elle, n'est pas visible sans télescope. Pourtant, selon les légendes des Dogons, depuis le XIVe siècle, Sirius B est au centre de leur cosmogonie. Comment la connaissent-ils ?

    La petite histoire de Sirius B

    On trouve, dans la constellation du Grand Chien, l'étoile la plus brillante du ciel : Sirius. Proche de notre système solaire on peut l'observer assez souvent sans être équipé d'instruments. Mais Sirius est une étoile double, formée d'une étoile blanche, Sirius A, et des restes d'une étoile éteinte : une naine blanche, Sirius B. Cette dernière met 50 ans pour faire le tour de Sirius A. Son existence est soupçonnée dès 1844, mais c'est en 1862 qu'elle est pour la première fois observée et identifiée par Alvan Clark. Ce n'est qu'en 1970 que Sirius B est photographiée. Le constat est clair : il faut être plutôt averti pour avoir connaissance de cette naine blanche et disposer d'un matériel spécifique pour l'observer. Pourtant, à la surprise des ethnologues et des scientifiques, un peuple dit de la tradition, les Dogons du Mali, semble l'avoir repéré bien avant tout le monde. Ce mystère est alors révélé par des ethnologues français venus étudiés les Dogons dès 1931. Au bout de quelques années, Les deux observateurs, Griaule et Dieterlen, gagnent la confiance des Dogons, qui leur dévoilent alors leurs légendes et visions du monde physique. 

    Les Dogons et l'espace

    Les Dogons ont connaissance de l'existence de la naine blanche Sirius B, et ce depuis longtemps, selon leurs légendes. Placée à la place du Soleil, elle a une certaine importance pour eux, elle rythme certaines de leurs cérémonies. Baptisée "po", le terme Dogon pour Digitaria, elle fait écho à la plus minuscule des graines. Tous les 60 ans, ils organisent une cérémonie pour fêter le tour complet réalisé par Sirius B autour de Sirius A. Comment peuvent-ils être au courant de cela ? Le mystère est né et va passionner ethnologues, astronomes et curieux en tous genres. Précisons aussi que les connaissances des Dogons ne semblent pas se limiter à cela. Ils reconnaissent à Jupiter 4 satellites principaux, savent que Saturne a des anneaux, que la Terre tourne autour du Soleil etc. Quelles explications possibles ?  

    Visites extraterrestres ?

    On trouve différentes explications à ce mystère. Déjà, dans les légendes Dogons elles-mêmes. Les Nommos, habitants de Sirius seraient venus en pays Dogon et c'est bien entendu à ce moment là qu'ils leur auraient transmis leurs connaissances au sujet de Sirius A-B-C et aussi de notre propre système solaire. D'où les cérémonies tous les 60 ans… Bien entendu, ce ne sont que des légendes… Mais cela ne nous avance pas vraiment, du moins pas avec une explication scientifiquement prouvable. Et la tradition orale a toujours été une source incertaine. Le contact avec d'autres populations qui elles ont accès au télescope et à l'information scientifiques. Auquel cas, les Dogons auraient réinventé leurs traditions et leurs légendes : un fait somme toute assez courant, mais une fois de plus incertain.Dernière possibilité, il s'agit ni plus ni moins d'un très étrange concours de circonstances. Avec des erreurs qui éveillent la curiosité. Si les Dogons connaissent réellement Sirius B et le fait qu'elle fasse le tour de Sirius A en 50 ans, pourquoi s'obstinent-ils à fêter le dit cycle tous les 60 ans ? Une erreur de 10 ans n'est tout de même pas insignifiante.Quoiqu'il en soit, la connaissance semble circuler bien plus rapidement que les hommes et la légende reste un peu ouverte aux esprits les plus imaginatifs.  

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  • Christopher Priest   Écrivain britannique par son flegme et son humour, Christopher Priest est un solitaire qui se caractérise par ses thèmes originaux, souvent fondés sur les différentes perceptions de la réalité et les différentes reconstitutions du passé. Celui en qui certains voient le moins SF des écrivains de SF est pourtant l'auteur d'un des classiques du genre, le novateur Le Monde Inverti. Lorsqu'on le soupçonne d'avoir progressivement dévié vers la littérature blanche, Priest répond qu'il est au contraire toujours resté fidèle à cette fiction sérieuse aux prémices spéculatives qui est pour lui l'essence du genre, et qui lui a donné envie d'écrire, tandis que la science-fiction aurait parallèlement perdu son ambition originelle à force d'être exploitée commercialement par la télévision ou le cinéma.Priest explique ainsi à Interzone un des éternels points d'incompréhension qui naissent entre lui et le milieu de la SF : "Toute fiction est métaphore. Rien n'y est réel. C'est pourquoi les romans de SF ne devraient pas avoir des glossaires de mots inventés, c'est pourquoi la fantasy ne devrait pas être publiée avec une carte indiquant où est ce foutu marécage. Les lecteurs semblent vouloir ces choses, mais les écrivains devraient résister à la tentation. L'abêtissement suit invariablement. Quand on essaie de rendre littéral ce qui est métaphorique, la métaphore meurt."Coïncidence amusante pour un homme qui a toujours exploré le thème du double et de plus en plus celui de la gémellité : Priest est le père de faux jumeaux.On a opposé parfois le didactique  Watson à l'esthétique Priest, mais ces deux Anglais dans la lignée des auteurs de la New Wave ont renouvelé chacun à leur façon la science-fiction dans les années 70 en apportant leurs précieux mondes oniriques.Toi qui aimes les fins claires, précises, sans équivoque, qui lèvent toute ambiguïté, passe ton chemin...Bibliographie de l'auteur :  voir le lien très bien réalisé http://branchum.club.fr/priest.htm

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  • Les Exoplanètes

    Une planète se distingue d'une étoile essentiellement par le fait qu'elle n'a pas de source d'énergie interne durable sur des milliards d'années. Une telle source durable d'énergie ne peut être que d'origine nucléaire.
    Une planète est donc un corps sans énergie nucléaire interne. Les calculs montrent que les réactions thermonucléaires ne peuvent s'amorcer qu'au-dessus environ 13 fois la masse de Jupiter. Cette valeur fixe donc la limite au-dessus de laquelle une astre ne peut plus, selon la présente définition, être appelé "planète".

    formation

    Une autre différence entre une étoile et une planète est la manière dont elle se forme. Une étoile se forme par effondrement d'un nuage de gaz, alors, que, généralement, une planète se forme par condensation des particules de silicates ("poussières") et de glace dans un disque "protoplantétaire" de matériaux divers qui est en orbite autour d'une étoile. Les deux définitions précédentes conduisent à peu près au même résultat: une exoplanète est un corps de masse maximum environ 13 masses de Jupiter en orbite autour d'une étoile. Toutefois, il y a des exceptions à cette coïncidence. L'exploration du système solaire a montré à quel point les planètes de notre système planétaire diffèrent entre elles; il est donc intéressant de voir comment cette diversité se manifeste dans d'autres systèmes planétaires. On peut se poser de nombreuses questions à ce sujet:
    • combien de planètes par système planétaire?
    • comment sont distribuées les orbites et les masses des planètes?
    De plus, il sera très intéressant de voir comment ces propriétés sont corrélées au type de l'étoile "parente", à sa position dans la Galaxie...

    Une motivation à long terme: la recherche de vie

    Une autre motivation, plus profonde est de chercher, à terme s'il peut y avoir une forme de vie dans certaines exoplanètes.  


    Détection
     

    L'idée la plus simple serait de faire une image du système planétaire où la planète apparaîtrait comme un point faiblement lumineux à coté de son étoile. Malheureusement, la planète est tellement peu lumineuse comparée à son étoile et angulairement si proche de celle-ci que l'observateur est "ébloui" par l'étoile. En attendant de pouvoir remédier à ces inconvénients on a donc commencé par des méthodes indirectes de détection.
    On découvre en moyenne deux exoplanètes par mois. Il en existe aujourd’hui une collection qui talonne les 200. Les nombreuses techniques de détection devraient permettre d’accroître cette moyenne. 

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  • Une petite fille qui fait ses devoirs demande à son père :
    - Papa? Quelle différence il y a entre exciter et énerver ?
    - Bien, je vais te prendre un exemple. Il y a 15 ans ta mère m'excitait, aujourd'hui elle m'énerve.
    (Merci Sys)

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